Malek Boutih (PS) a redouté lundi une "haine électorale" contre la majorité aux élections municipales, tout en redemandant le départ de Matignon de Jean-Marc Ayrault, et la fin d'un "dispositif pépère" inadapté.
Sur RMC, le député de l'Essonne Malek Boutih a assuré : «Je sens que les Français sont en train de nous préparer un règlement de comptes pour les municipales, il y aura une haine électorale contre nous».
Un dispositif «pépère» qui «ne correspond plus à la situation de la France»
«Quand le pays est en grande souffrance économique, mais qu'on peut passer des jours à discuter des putes et de sanctionner ou non leurs clients, il y a un moment où la coupe est pleine», a-t-il insisté. «On voit bien que le dispositif de départ, aujourd'hui n'accroche plus: ce dispositif gestionnaire, pépère, tranquille ne correspond plus à la situation de la France», a-t-il dit à propos du gouvernement et de son chef.
«Le plus dur est peut-être devant nous», a averti l'élu socialiste, dans un «pays traversé de doutes énormes. Pas un jour où il n'y ait pas de mouvement: quand ce n'est pas les poneys, c'est Mélenchon, quand ce n'est pas Mélenchon, c'est les camions...»
Changer Ayrault pour mettre qui ? Malek Boutih refuse de citer un nom mais aspire à «quelqu'un un peu plus en phase avec la modernité de la société». «Il faut aussi un gouvernement qui sache parler à autre chose que la technostructure et la finance internationale».