A partir du 1er janvier, le cinéma c'est 4 euros pour les moins de 14 ans

Bonne nouvelle pour les jeunes cinéphiles de moins de 14 ans, à partir d'aujourd'hui les places de cinéma seront à 4 euros dans la majorité des salles de cinémas franciliennes.

L'opération, initiée par la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), devrait être appliquée "par une très grande majorité de salles" dès mercredi, a assuré lundi soir à l'AFP Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la FNCF.

Selon le calendrier prévu initialement, la TVA sur les billets de cinéma aurait dû grimper au 1er janvier de 7% à 10% comme pour tous les secteurs soumis au taux intermédiaire.

Le gouvernement, accédant aux demandes pressantes des cinémas et renonçant à 60 millions d'euros de recettes, a accepté de passer cette TVA au taux réduit de 5,5% comme pour le livre et le spectacle vivant, à charge pour les salles de proposer une mesure de pouvoir d'achat, à hauteur de 20 millions d'euros. "Le plus judicieux n'était pas de baisser le prix de tous les tickets uniformément de 9 centimes, cela aurait été invisible mais de favoriser la venue au cinéma de ceux qui ont les budgets les plus contraints, les familles, surtout en période de crise", explique M. Sebbag.

Dans un objectif global "de relance de la fréquentation", il s'agit aussi d'assurer "le renouvellement du public car il est connu que quand on va au cinéma
jeune, on y retourne plus âgé", souligne-t-il. La fréquentation française devrait s'établir cette année autour de 195 millions d'entrées, contre 203,4 millions en 2012. Le choix d'un tarif pour les moins de 14 ans a été décidé car "au-dessus les jeunes sont plus autonomes dans leurs déplacements et gèrent plus leurs budgets". De même, "le film prime sur le tarif", selon le responsable. Les moins de 14 ans représentent 8 à 9% des entrées et bénéficient en moyenne d'un tarif voisin de 5,50 euros.

La mesure a été accueillie diversement dans le secteur, certains reprochant un manque de concertation, tandis que le syndicat des producteurs de films d'animation craint que la mesure pèse sur la viabilité financière" de ses films. "L'équation sera positive même pour les films qui accueillent beaucoup d'enfants comme spectateurs", selon M. Sebbag. "On nous a dit aussi que cela allait vider les salles à Noël", les familles attendant janvier pour bénéficier des nouveaux tarifs, "or ce n'est absolument pas le cas", assure Marc-Olivier Sebbag.
La fréquentation des deux dernières semaines a été en effet "très forte", selon le délégué général de la FNCF. Cette opération, lancée en 2014, a vocation à se poursuivre mais des "points d'étape seront faits régulièrement" pendant l'année pour en mesurer les effets.

>> Voir le reportage d'Aude Blacher et Jean-Yves Blanc


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