C'est lors de l'hommage qu'il rendra, vendredi 21 février, à la Résistance, au Mont-Valérien où furent fusillés, il y a 70 ans, 22 membres du Groupe Manouchian que le Président de la République devrait annoncer le transfert des cendres de Germaine Tillion au Panthéon.
Le choix du Mont-Valérien pour cette annonce illustre le parcours de ces femmes et de ces hommes, qui firent preuve de courage et de bravoure. Dans ce lieu de mémoire de la Résistance et de la France combattante, 1.007 hommes, résistants et otages, - le code de la Wehrmacht interdisant de fusiller les femmes - furent suppliciés dans la clairière du fort du Mont-Valérien, à l'ouest de Paris, entre le 1er janvier 1941 et le 15 juin 1944.
Parmi les 1.007 fusillés, figurent Honoré d'Estienne d'Orves, Gabriel Péri, sept membres du réseau du Musée de l'Homme, tout premier mouvement de résistance en France, et 22 membres du Groupe Manouchian, immortalisé par l'"Affiche rouge".
Le groupe Manouchian, soit une soixantaine d'hommes et de femmes des Francs-tireurs et partisans de la Main-d'oeuvre immigrée (FTP-MOI), proche du PCF, fut l'un des mouvements armés les plus actifs de la Résistance. Durant l'été et l'automne 1943, le Groupe Manouchian réalisa près d'une centaine d'opérations armées et de sabotages en région parisienne dont, le 28 septembre 1943, l'exécution à Paris du général SS Julius Ritter, responsable du Service du travail obligatoire (STO).
Il fut démantelé en novembre 1943 par les brigades spéciales des renseignements généraux de la Préfecture de police qui arrêtèrent 23 membres du groupe, dont une femme. Torturés et livrés à la police militaire allemande, ils furent condamnés à mort par une cour martiale allemande le 15 février 1944. Les 22 hommes furent fusillés, par groupe de quatre, au Mont-Valérien, le 21 février 1944. Olga Bancic sera déportée et décapitée à Stuttgart le 10 mai 1944.
Récit Fernando Malverde>>