A l'occasion du Salon de l'agriculture, France Info propose "Mon veau s'appelle Hashtag", un web'reportage qui montre à travers une série de portraits que les agriculteurs sont eux aussi tombés dans le grand bouillon des réseaux sociaux.
Ils ont parfois des milliers de followers sur Twitter, des centaines de personnes "like" leur page Facebook... Ils partagent leurs photos sur Instagram, tchatent sur les forums, s'informent des nouvelles technologies... Des jeunes geeks me direz-vous ? Et bien non ! Voici le quotidien de certains agriculteurs bien loin des clichés habituels et des idées reçues sur la profession. "Si on ne veut pas que les autres racontent n'importe quoi sur nous, il faut le dire nous-même"...
C'est précisément ce qu'ils font dans un web'reportage proposé par France Info. Clara Beaudoux est partie à la rencontre de quatre d'entre eux dont les portraits passionnants illustrent cette nouvelle tendance.
Un twitos très en vue
Vous rencontrerez notamment Hervé, 56 ans, 140 bêtes et 2032 followers. Il n'est pas un "addict" même s'il commence chacune de ses journées par un tour sur internet pour y prendre la météo avant de consulter Tweeter, formidable "lieu d'échange" sur son smartphone, "premier outil de l'éleveur". Adepte des "felfies" (contraction de farmer et selfie), le vice-président de la FDSEA de Vendée fait partie des twitos les plus en vue du monde agricole. C'est une de ses bêtes qui a donné le titre du web'reportage "Mon veau s'appelle Hashtag": il avait proposé à ses "amis" Facebook (plus de 700 à ce jour) de choisir le nom de l'animal à sa naissance.Une autre image de la profession
Tous ne sont pas aussi actifs qu'Hervé mais que ce soit Pierre viticulteur et ses 92 "like" sur Facebook (il en a 9 de plus depuis la fin du reportage), Patricia, éleveuse, qui en affiche 3471 à son compteur ou Rémi, céréalier, et ses 841 followers, leur portable est toujours à proximité, même quand ils sont sur leur tracteur ou en train de traire les vaches. Ils expliquent que les réseaux sociaux sont une formidable "vitrine", qu'ils permettent de "voir comment on travaille", partager leur quotidien avec des inconnus virtuels qui parfois deviennent réels lors d'un passage au domaine pour acheter du vin ou à la ferme pour visiter l'exploitation. En résumé, rien de tel pour donner une autre image de la profession.Bref, les agriculteurs ne sont pas en retard, loin de là, même si, constate Rémi avec humour, c'est la 3G qui pêche parfois...