François Hollande inaugure le Salon de l'Agriculture : ni effusions ni rébellion

Le chef de l'Etat est au Salon de l'agriculture pour son inauguration. Après une arrivée presque en catimini, en tout cas très discrète, il s'est livré à l'exercice habituel des courts dialogues, "serrages" de main et dégustations matinales.

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7 heures. Dans les allées du salon, les éleveurs font le tour de leurs animaux, nourrissent, soignent. La traite est en marche. Le public n'arrivera que deux heures plus tard même si les plus impatients s'approchent des grilles. C'est cette heure matinale qu'a choisi François Hollande pour se rendre au salon, au premier jour d'ouverture. Il faut dire que la relation est tendue avec la profession. Bonnets rouges, éleveurs excédés, producteurs de lait étranglés par les bas prix, nouvelle PAC, intempéries qui ont détruit des récoltes, les sujets de discussion ne manquent pas, mais l'entente est difficile. Alors l'entourage du chef de l'Etat a tranché : la première partie de la visite se déroule avec la poignée de journalistes accrédités pour les images, tous les autres attendront à l'extérieur. De quoi éviter des mouvements de colère intempestifs attisés par la présence des médias.


La tactique est un succès, la visite se déroule dans le calme, et se poursuit cette fois, à huit heures passées, avec l'ensemble de la presse. Les traditionnels jeux de coude commencent entre photographes et cameramen, sous l'oeil amusé des agriculteurs. Après les bovins, le Président passe en revue les chèvres et moutons. Et comme partout, si le ton est modéré, le propos est sérieux, le ton rarement badin. A l'image de Jacky Salangard, représentant des producteur de lait de chèvre, qui a évoqué avec François Hollande le malaise de sa filière.


"C'est une visite de travail" a déclaré en arrivant François Hollande, entouré de Stéphane Le Foll le ministre de l'agriculture, et Guillaume Garot, son homologue à l'agroalimentaire. Cette année, pas question, à priori, de battre un record de présence sur le salon. Il s'agit plutôt de prendre le pouls, et de montrer que l'Etat est à l'écoute. 


Ce qui n'empêche pas les moments de détente. Point de bonnets rouges à l'horizon, mais des bérets rouges, qui surplombent des lycéens étudiants en élevage venus du Limousin. En bons voisins, ils évoquent la qualité exceptionnelle du "cul noir", un porc exceptionnel.

A 9 heures les premiers visiteurs affluent, et une visite présidentielle fait toujours sensation, à en oublier les baromètres de popularité. Marie Herenstein était dans le sillon de François Hollande :





Et le reportage de France Télévisions :

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Lepassage obligé au salon de l'agriculture : analyse politique
Sur le site de http: //lecarnetpolitique.com/

http://lecarnetpolitique.com/2014/02/24/pourquoi-le-salon-de-lagriculture-est-un-rendez-vous-politique/
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