Cinq personnes, toutes de nationalité chinoise, ont été interpellées dans le cadre du démantèlement d'un réseau de prostitution qui opérait dans le quartier de Belleville à Paris, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête.
L'enquête, menée par la brigade de répression du proxénétisme (BRP) de la police judiciaire parisienne, a débuté il y a plusieurs mois suite à une plainte d'une prostituée qui "voulait dénoncer sa proxénète", selon cette source.
Les jeunes prostituées de ce réseau, qui racolaient dans le secteur de Belleville dans le XIXe arrondissement, surnommées les "marcheuses", se rendaient avec leurs clients dans deux appartements pour lesquels elles versaient un loyer compris "entre 800 et 1.000 euros par mois", selon cette source.
Les filles devaient également verser près de 200 euros par mois pour être logées dans un appartement de 4 pièces aménagé pour accueillir jusqu'à 17 personnes.
L'organisatrice présumée du réseau, une Chinoise de 31 ans, envoyait ces gains en Chine, où elle aurait pu acheter pour près de 170.000 euros de biens immobiliers depuis 2011, selon la même source.
Elle a été arrêtée lundi par les policiers de la BRP qui agissaient dans le cadre d'une commission rogatoire visant des faits de "proxénétisme aggravé" et d'"association de malfaiteurs", tout comme son concubin et trois autres compatriotes chargées de gérer ce réseau, a expliqué cette source.
En décembre 2013, un autre réseau de prostitution chinoise qui sévissait lui dans le XIIIe arrondissement parisien où vit une importante communauté asiatique, avait été démantelé par la police judiciaire parisienne.
Une vingtaine de personnes, prostituées et proxénètes présumés, avaient été arrêtées.