Sept ans après, le droit au logement opposable toujours mal appliqué en Ile-de-France

Sept ans après le vote de la loi sur le droit au logement opposable (Dalo), qui oblige l'Etat à trouver une solution pour les plus démunis, 54.400 ménages attendent toujours d'être relogés, dont 41.400 en Ile-de-France, ont dénoncé mercredi plusieurs associations, réclamant "une cellule de crise".

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Le comité de suivi de son application, qui s'est réuni mercredi, a également fait part dans une motion de "ses plus vives inquiétudes sur la situation du Dalo en Ile-de-France".
Votée le 5 mars 2007 et entrée en vigueur le 1er janvier 2008, cette loi "fonctionne bien dans la plupart des régions", à l'exception de l'Ile-de-France et dans une
moindre mesure de Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), a souligné Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé Pierre, lors d'un rassemblement à Paris, à l'appel de son association, du Secours catholique et de Droit au logement (DAL).
La loi Dalo impose à l'Etat de loger toute personne qui n'est pas en mesure de le faire par ses propres moyens. Le ménage démuni doit faire un recours devant une commission. Si cette dernière le reconnait "prioritaire", l'Etat a six mois pour lui proposer un logement.
Depuis son entrée en vigueur, 160.000 ménages ont été reconnus "prioritaires Dalo" dans toute la France, mais au 1er janvier 2014, 54.400 n'étaient toujours relogés par l'Etat, dont 42.400 au delà des six mois légaux, selon des chiffres officiels.
Sur la seule région parisienne, 41.400 ménages "prioritaires" étaient encore à reloger au 1er janvier 2014, dont 33.700 hors délai.
En Paca, 6.600 ménages "prioritaires" attendaient un logement dont plus de 4.500 hors délai.
L'Ile-de-France et Paca subissent la crise du logement, analyse Christophe Robert "Nous savons qu'il y a des moyens pour appliquer cette loi, si on mobilise par exemple les contingents d'Action Logement (ex-1% logement), des collectivités territoriales et des bailleurs, dans l'attribution de logements sociaux, par exemple", a-t-il ajouté.
"Ce que nous demandons, c'est une cellule de crise pour l'Ile-de-France, a ajouté Jean-Baptiste Eyraud du DAL. La situation se dégrade d'année en année."
Dans sa motion, le comité de suivi réclame également "la mise en place d'une cellule d'urgence rassemblant l'ensemble des acteurs du territoire", soulignant que "l'ensemble des moyens prévu par la loi n'est pas pleinement mobilisé".

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