Chaque dimanche, Capucine Edou, candidate PS dans le 7 ème arrondissement nous fait partager son quotidien de la campagne municipale. Ce dimanche, elle a choisi de nous raconter sa journée du 8 mars, journée du droit des femmes et évoque ce qu'est d'être une femme dans le milieu politique
8 mars, 10H : stand up sur le marché de Saxe pour échanger avec les habitants du 7e sur notre projet et sur nos propositions à Paris pour l’égalité femmes-hommes (lutte contre les violences, ville exemplaire pour l’égalité professionnelle, accès à la contraception,..).
11H : place du Panthéon où nous avons rendez-vous avez Anne, toutes les têtes de listes parisiennes et nos colistières pour marquer la date.
14H30 : avec Anne à la rencontre des parisiennes et des parisiens sur les Berges de Seine.
17H : porte-à-porte rue St Dominique.
20H : déambulation nocturne rue Cler.
8 mars, journée internationale des droits des femmes. Chaque terme est important. Car il s’agit bien de promouvoir des droits pour parvenir à l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce jour n’est pas une fête, mais un moment de mobilisation où l’on se rappelle que l’égalité est un combat permanent. Les récents reculs en Espagne sur le droit à l’IVG en témoignent. J’étais d’ailleurs heureuse de l’élan de solidarité que cela a soulevé en France, et la place prise par Anne Hidalgo dans ce mouvement (initiative d’un appel de femmes de tous bords politiques, nombreuses prises de position, participation à la manifestation de soutien,…). C’est aussi un marqueur fort de mon engagement dans cette campagne, comme lors de la précédente (la campagne législative de 2012 où je me présentais dans la 12e circonscription de Paris : nord 15e et sud 7e). Ce combat-là, nous savons toutes à quel point il recouvre des réalités que nous vivons quasiment quotidiennement, dans nos vies professionnelles, politiques, personnelles. C’est pour ma part un engagement que je porte depuis mes premiers pas militants. Quand, étudiante engagée, j’ai vécu, dans mon organisation, la promotion d’un homme à une fonction pour laquelle on me proposait de l’assister. J’ai refusé ce rôle et on m’a finalement proposé la fonction. Le réveil est un peu brutal quand on se rend compte que les organisations progressistes ne sont pas à l’abri du sexisme. Mais moment salvateur aussi qui marque aujourd’hui encore ma grille de lecture des rapports femmes-hommes dans la société et dans les organisations, et qui me rend très vigilante, dans mon travail ou en politique quand il s’agit de confier des responsabilités à des collaboratrices ou de repérer de nouveaux talents.
Parfois on me demande si c’est parce que je suis une femme qu’on me propose de me présenter dans des territoires « difficiles », réputés « imprenables ». Parfois on me demande si ça ne me dérange pas de servir de « femme-alibi », ou si j’étais un homme, on m’aurait proposé de me présenter ailleurs, en des terrains plus facilement acquis à la gauche.
Rien de tout cela ne correspond à mon vécu. D’une part parce que je suis candidate dans mes quartiers de vie, de travail et de militantisme. C’est donc ici que je me sens légitime pour représenter mes concitoyens et briguer un mandat, et nulle part ailleurs. D’autre part, parce qu’il faut je crois prendre la chose dans le sens inverse : c’est bien parce que la 12e circonscription de Paris a été réservée à une femme en 2012 par le Parti socialiste que je me suis lancée dans la bataille électorale. Jamais je n’y aurais songé sans cela, moi qui n’avait été ni élue ni candidate à aucune élection jusqu’alors. Moi qui ai donné beaucoup à mes engagements, mais qui ai avant tout voulu construire une vie professionnelle par laquelle je puisse toujours m’en sortir par moi-même, me présenter à une élection me semblait hors d’atteinte, tant les jeux internes aux partis sont complexes et tant cela ne m’intéressait pas de les jouer. En même temps, forte de mon expérience professionnelle construite depuis plus de dix ans à l’international sur des problématiques liées aux politiques publiques, je n’ai pas hésité quand l’entourage d’Anne Hidalgo m’a proposé de me lancer dans la législative : je me sentais à la fois prête à mener ce combat et à passer un nouveau cap dans mon engagement militant. Ainsi, c’est pour moi grâce à la loi sur la parité en politique que j’en suis venue à cet investissement. Il n’empêche que les rapports de force sont autrement plus marqués par le machisme au sein des appareils politiques, et que, sans les règles de parité internes, les femmes auraient bien du mal à émerger et à y occuper des positions de responsabilité.
Pour ces élections municipales, Anne a permis de faire émerger des femmes têtes de listes à parité avec des hommes, mais surtout qu’elles soient en situation favorable pour devenir maires d’arrondissements de sorte à ce qu’il y ait parité également dans les maires élus. Voilà l’égalité réelle pour ceux qui s’en donnent les moyens ! Au-delà, c’est bien aussi à travers tout ce que nous pourrons mettre en place comme services publics (crèches, maisons de santé, ..) que nous pourrons avancer concrètement pour aider les femmes dans leur vie quotidienne. Voilà un combat que je souhaite aussi mener dans le 7e où il y a beaucoup de familles monoparentales, où les femmes qui travaillent sont nombreuses, où ces questions se posent comme ailleurs.
Cette année, la journée du 8 mars revêtait une dimension particulière puisque cela fait 70 ans que les femmes ont le droit de vote en France… l’occasion d’appeler nos concitoyennes aux urnes !Les forces en présence
La favorite du scrutin est Rachida Dati, maire sortante qui conduira la liste UMP-UDI-MoDem.
Elle devra affronter deux listes menées par d'anciens élus UMP. Celle de Michel Dumont, ancien maire de l'arrondissement et celle de Christian Le Roux, ancien adjoint.
A gauche, Bernard Bourdeix est n°1 de la liste EELV. Bruno Percebois conduit la liste Mélenchon.
Emmanuel de Mandat-Gracey représente les couleurs de Charles Beigbeder. Le RBM est défendu par Bernadette de la Bourdonnaye.