Une trentaine de personnes se sont rassemblées mardi matin devant le tribunal de grande instance (TGI) de Créteil pour exiger la signature d'un protocole reconnaissant les risques liés à l'exposition à l'amiante d'agents travaillant au sein du bâtiment.
"Nous voulons que les négociations reprennent avec le cabinet de la garde des Sceaux", a demandé Daniel Naudin, représentant de l'entente syndicale qui rassemble la fédération CGT des services publics, la CGT du conseil général du Val-de-Marne et l'Unsa-Police.
Le projet de protocole "pour la prévention et la réparation de l'exposition à l'amiante" présenté par l'entente syndicale, prévoit notamment l'évaluation des risques pour l'ensemble des fonctionnaires travaillant au sein du TGI, la réalisation d'un scanner pour l'ensemble de ces personnels, un suivi médical après leurs départs de la juridiction et la possibilité d'un départ anticipé à la retraite d'un à deux ans pour les fonctionnaires et les agents d'entretien.
Depuis l'inauguration des locaux en 1978, un seul agent travaillant pour le conseil général du Val-de-Marne a été reconnu en 2005, par la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL), comme victime de l'amiante, selon M. Naudin.
Des travaux de désamiantage partiel ont déjà eu lieu au TGI de Créteil au cours des années 2000. A partir de janvier 2015, la juridiction va procéder au retrait de l'amiante de l'imposant bâtiment qui abrite ses services à l'occasion de la rénovation totale du système électrique. Ces travaux doivent durer six ans, a précisé à l'AFP le président du TGI, Gilles Rosati.
Reportage de Fernando Malverde et Pierre Lassus