Le mouvement de grève d'aiguilleurs à la gare Saint-Lazare à Paris a été reconduit mardi 1er avril, de 24 heures alors que seulement 60% des trains de banlieue circulaient en moyenne.
Les grévistes, opposés à une réorganisation des postes, ont reconduit leur mouvement à l'unanimité jusqu'à mercredi midi, 2 avril, au moins lors d'une assemblée générale organisée à la mi-journée. Aucune négociation n'est en cours avec la direction, selon Thomas Monkemeier, délégué SUD-Rail.
Conformément aux prévisions de la SNCF, le trafic des Transiliens était perturbé sur les deux lignes (J et L) du réseau banlieue desservant les Hauts-de Seine, les Yvelines et le Val-d'Oise, avec en moyenne 60% des trains en circulation.
Seule la jonction entre Noisy-le-Roi et Saint-Germain-en-Laye Grande Ceinture, au bout de la ligne L, était normalement assurée. Le RER A n'est pas touché.
La circulation des trains grandes lignes Intercités (en direction du Havre, Cherbourg, Caen...) n'est pas affectée.
SUD-Rail conteste le projet de réorganisation des personnels d'aiguillage de la zone. La SNCF souhaite transférer les télé-afficheurs, qui gèrent les panneaux d'information des trains au départ et à l'arrivée, du centre d'aiguillage où ils se trouvent actuellement, à 100 mètres en amont de la gare, vers une cellule installée dans la gare, avec vue sur les quais.
"La bonne visibilité des quais permet de décaler les affichages pour limiter les télescopages sur les quais entre ceux qui montent et ceux qui descendent", souligne la SNCF.
Pour SUD-Rail, la position actuelle des télé-afficheurs "est un rouage essentiel" du centre d'aiguillage et leur déplacement "menacerait l'équilibre déjà très fragile de la régularité des trains sur cette zone". Le syndicat réclame "une nouvelle organisation propice à de bonnes conditions de travail".
La grève a commencé dimanche soir.
>>Le reportage de Céline Cabral et Yves Dewulf, mardi matin 1er avril à Saint: Lazare: