Quatre militants de SUD-PTT ayant pris part à un mouvement de grève qui dure depuis plus de trois mois à La Poste dans les Hauts-de-Seine, ont été placés en garde à vue mercredi à Paris, a-t-on appris auprès du syndicat.
Dans le cadre de la grève, ces syndicalistes ont occupé à plusieurs reprises des locaux de l'entreprise, mais sans exercer aucune violence, selon SUD.
"Nous n'avons aucune idée du motif de la garde à vue", a déclaré à l'AFP Nicolas Galépidès, représentant du syndicat, qui se trouvait devant le commissariat du 19e arrondissement où cinq militants avaient été convoqués.
L'information n'avait pu être confirmée de source policière dans l'immédiat.
"Au début, ils étaient sur un conflit local pour faire requalifier des contrats professionnels (...), mais comme la négociation n'aboutissait pas, ils sont allés envahir les sièges de La Poste", a-t-il ajouté, précisant qu'à sa connaissance il n'y avait "pas eu de violences dans ces invasions".
Plusieurs dizaines de militants avaient notamment occupé le siège du groupe rue de Vaugirard mi-février ou les locaux de la direction départementale de La Poste.
Ils entendaient "demander à la direction des engagements écrits (...) sur l'arrêt des suppressions d'emplois, l'embauche des contrats précaires et une prime de vie chère".
Le mouvement de grève, qui selon SUD a entraîné des retards de courrier, avait débuté fin janvier à la plateforme de Rueil-Malmaison, et s'était propagé ensuite dans plusieurs autres villes des Hauts-de-Seine (La Garenne-Colombes, Bois-Colombes, Courbevoie, Gennevilliers, Asnières).
La Poste avait souligné à plusieurs reprises avoir reçu les grévistes pour des discussions sur la base de leur préavis.