La grève lancée par un syndicat minoritaire de contrôleurs aériens, prévue du mardi 24 juin au dimanche 29 juin, affectera un quart des vols en moyenne, notamment dans le sud et à destination du sud où l'Aviation Civile a demandé lundi aux compagnies de réduire de 20% leurs vols le premier jour.
L'Unsa-ICNA, troisième syndicat des aiguilleurs du ciel (22,4% des voix aux élections professionnelles), a appelé à la grève du 24 au 29 juin pour protester contre les moyens trop faibles, selon lui, accordés à la navigation aérienne pour 2015-2019.
Selon le secrétariat d'Etat aux Transports, environ 75% des vols devaient être assurés en moyenne pendant la semaine.
Néanmoins, pour atténuer les désordres, la direction générale de l'aviation civile (DGAC) a invité lundi 23 juin, les compagnies à supprimer 20% de leurs vols dans les aéroports de Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux.
Elle demande la même réduction au départ des aéroports de la région parisienne sur une série de destinations: sud de la France, Espagne, Portugal, Maroc, Tunisie et Algérie.
La grève concerne les modalités et le financement des outils du contrôle de navigation aérienne français, unanimement considéré comme obsolète et qui doit être remplacé par un système de gestion des vols développé par Thales. Tout cela coûte cher et prend beaucoup de temps, dans une période où l'Etat manque de moyens.
Les plus fortes perturbations sont attendues dans la portion Sud-Est du ciel aérien français, car l'Unsa-ICNA est majoritaire au centre de contrôle d'Aix-en Provence, qui pilote cette zone.
La DGAC invite les passagers à se rapprocher de leur compagnie pour vérifier si leur vol est maintenu.