Jean-Marie Le Guen, conseiller PS de Paris et secrétaire d'état aux relations avec le Parlement a été contraint de réévaluer sa déclaration de patrimoine. Assujeti à l'ISF, c'est la deuxième fortune du gouvernement.
Le secrétaire d'Etat Jean-Marie Le Guen a été rappelé à l'ordre pour avoir sous-évalué des biens immobiliers par la Haute autorité pour la transparence de la vie politique, qui a publié vendredi les déclarations de patrimoine des 32 ministres et secrétaires d'Etat.
M. Le Guen, chargé des Relations avec le Parlement depuis avril 2014, a eu droit à une observation particulière de la part de la Haute autorité. Elle a en effetannoncé avoir "relevé que les biens et droits immobiliers détenus par l'intéressé étaient évalués à des montants inférieurs aux prix constatés pour des biens comparables" et lui avoir adressé une "appréciation". M. Le Guen, propriétaire de plusieurs biens immobiliers et assujetti à l'ISF, a finalement tenu compte de ces observations et revu à la hausse la valeur de son patrimoine.
"Dans ma déclaration de patrimoine, j'ai choisi de reprendre l'estimation de celui-ci effectuée par la HATVP", a réagi le secrétaire d'Etat, médecin de profession, dans un communiqué succinct. "Personne ne peut donc parler de sous-estimation. La lecture de l'appréciation de la Haute autorité se suffit à elle-même", explique-t-il.
C'est la deuxième fois que cette autorité épingle un membre du gouvernement. En mars dernier, elle avait évoqué "un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité" des déclarations de patrimoine de l'ancienne ministre déléguée à la Francophonie Yamina Benguigui, entraînant l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris. L'intéressée avait démenti toute "fraude" ou "enrichissement personnel".
Créée après l'affaire Cahuzac, cette Haute autorité a publié sur son site les déclarations de patrimoine et d'intérêts des membres du gouvernement, conformément à la loi du 11 octobre 2013 sur la transparence. Dans cet exercice de transparence, ministres et secrétaires d'Etat indiquent la
superficie et le prix des logements dont ils sont propriétaires, ainsi que les comptes, livrets ou assurances vie qu'ils détiennent, avec les montants au centime près, ainsi que les prêts qu'ils ont éventuellement contractés ou les oeuvres d'arts qu'ils possèdent.