Pour le député PS Alexis Bachelay, "la situation à l'UMP est dramatique pour la démocratie"

Alexis Bachelay était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Ile de France à midi. Il est inquiet des conséquences de la situation de l'UMP sur la démocratie. Il se félicite de l'accélération du gouvernement sur la question du Grand Paris et tacle Patrick Devedjian sur ses inquiétudes pour le 92.

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On ne tire pas sur une ambulance.

La situation de l'UMP

Le PS reste fidèle à sa ligne de conduite par rapport aux déboires de l'UMP. Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine (circo Colombes Nord, Genevilliers, Villeneuve-la-Garenne) était l'invité de Samedi Politique sur France3 Ile-de-France. Il n'a pas sorti son étui de sniper.


"Moi en tant que député, je suis attristé que dans l'hémicycle, il n'y a pas partiquement plus de députés UMP lors des débats importants parce qu'ils se livrent une bataille interne. C'est dramatique", déclare-t-il.  Fausse compassion facile qui ne fait qu'enfoncer l'adversaire ? "Ca me préoccupe car je trouve que ce qui se passe à l'UMP aujourd'hui est une mauvaise nouvelle pour notre démocratie. Si l'opposition sombre dans les affres des affaires et dans la guerre des chefs avec des déclarations sidérantes, ça veut dire que d'autres vont prendre la place et tout le monde sait que le Front national est en embuscade", répond Alexis Bachelay.

Il est évidemment conscient que l'opinion risque de mettre dans le même sac tous les partis politiques. "Très clairement, ça donne le sentiment que la classe politique règle ses comptes au lieu de s'occuper des problèmes du pays", conclut-il sur ce thème.

La situation du PS

Mais en créant "Cohérence socialiste", un nouveau mouvement parmi les députés PS, ne rentre-t-il pas lui aussi dans une guerre des chefs à gauche ? "Moi je me retrouve dans l'idée que la ligne du parti socialiste et du gouvernement ne peut être sociale-libérale mais que le coup de barre à gauche n'a pas plus de sens", explique-t-il déclarant se retrouver plutôt dans le discours d'Arnaud Montebourg qui a fait entendre sa petite différence jeudi.


"Nos collègues frondeurs ont peut-être eu tort non pas de poser des questions mais de vouloir rentrer dans une bagarre parlementaire à ciel ouvert", poursuit Alexis Bachelay, mettant en cause l'hyperprésidentialisation de la V ème République et la politique de l'Union Européenne.

Un "ni-ni" lui demande-t-on. "Un ou-ou", répond-il, demandant donc une clarification à la politique gouvernementale. "Nous appelons de nos voeux, un changement d'orientation si on considère que les choses ne sont pas suffisamment efficaces et surtout un changement de méthode avec un vrai débat pour trancher ces questions", poursuit-il.

Le Grand Paris

La semaine prochaine, l'Assemblée nationale examinera le projet de loi sur le redécoupage des régions. "C'est comme l'équipe de France de football. Il y a 65 millions de sélectionneurs. Là chaque Français en regardant la nouvelle carte peut se dire pourquoi on ne met pas Midi-Pyrénées avec l'Aquitaine", commente-t-il, quand on l'interroge sur la difficulté de cette réforme.

L'Ile-de-France n'est pas concernée par ce redécoupage. En revanche, la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris a été mise en place cette semaine. Alexis Bachelay y participe. Il avait été rapporteur du projet de loi au parlement. Il avait même déposé un amendement sur la fusion des départements de la petite couronne avec Paris. On lui avait demandé in extrèmis de le retirer. Avec la force tranquille de celui qui a eu raison en premier, il plaide à nouveau pour la disparition de cet échelon territorial. "C'est le sens de l'histoire. A partir du moment, où la région Ile-de-France est maintenue, où il y a une nouvelle métropole et des communes et des intercommunalités qui vont avec, on a un échelon de trop. C'est le déparetement qui ne fait plus sens", martèle-t-il.

Alors que ces discussions de gouvernance peuvent paraître très techniques au yeux de l'opinion, Alexis Bachelay se félicite du coup d'accélarateur annoncé par Manuel Valls pour les chantiers du Grand-Paris-Express, le super métro autour de la capitale. Dans un communiqué, Patrick Devedjian, président du conseil général des Hauts-de-Seine regrette que la Défense soit mise de coté.  "Moi je partage rarement le point de vue de Patrick Devedjian. Je le trouve décalé et toujours à contretemps", répond-il.



"Il était contre la Métropole du Grand Paris et maintenant qu'elle va se faire, il essaye de se raccrocher aux branches. IL était contre le GRand Paris des Transports, et comme cela va se faire, il faut qu'il trouve quelquechose pour se plaindre. Le premier coup de pioche du Grand Paris Express, il est mis où? Au pont de Sèvres.... C'est un peu gonflé de râler alors qu'il y a un coup d'accélérateur formidable", ironise Alexis Bachelay.

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