Les 60 derniers prisonniers encore détenus à la maison d'arrêt parisienne de La Santé, qui doit être rénovée à partir de l'an prochain, ont été transférés dimanche matin au centre pénitentiaire de Saran (Loiret).
Ce transfert a eu lieu dimanche à 06H00. Il a mobilisé 60 membres du personnel pénitentiaire et les équipes régionales d'intervention et de sécurité (Eris) de Paris.
Depuis mi-janvier, l'établissement, qui doit être entièrement rénové à partir du premier semestre 2015, avait cessé d'accueillir de nouveaux détenus et opéré
des transfèrements progressifs.
Pendant la durée des travaux, qui doivent s'achever en 2019, le quartier de semi-liberté, d'une capacité de 100 places, continuera à fonctionner.
Quant au personnel de surveillance, il comptera encore 64 personnes sur place, dont 54 surveillants à proprement parler.
Ils assureront la gestion du quartier de semi-liberté, celle de la souricière (où transitent les prévenus ou les accusés sous mandat de dépôt avant leur audience et les détenus avant comparution devant le juge d'instruction) au palais de justice de Paris, le fonctionnement général de l'établissement et la garde des murs.
Avant le début des travaux, La Santé sera ouverte aux visiteurs lors des prochaines Journées du patrimoine, les 20 et 21 septembre prochains.
D'une capacité d'accueil de 920 places, la maison d'arrêt de La Santé a été inaugurée en 1867. Elle doit son nom à la proximité de l'ancien hôpital de la Santé, devenu hôpital Saint-Anne.
Les détenus transférés de La Santé seront parmi les premiers à intégrer le nouveau centre pénitentiaire de Saran, qui sera inauguré officiellement vendredi par la ministre de la Justice, Christiane Taubira.