Quatre régions, dont l'Ile de France, ont lancé un appel aux pharmaciens pour expérimenter la vente à l'unité de certains antibiotiques avec pour objectif d'obtenir des économies pour la Sécurité sociale et lutter contre la mauvaise utilisation des médicaments.
La vente de médicaments à l'unité en test. Quatre régions ont lancé un appel aux pharmaciens pour expérimenter la vente à l'unité de certains antibiotiques avec pour objectif d'obtenir des économies pour la Sécurité sociale et lutter contre la mauvaise utilisation des médicaments. Les agences régionales de santé (ARS) d'Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Lorraine et Limousin ont été désignées par le ministère des Affaires sociales pour recruter des volontaires. Les candidats en Ile de France ont jusqu'au 8 septembre pour se manifester.L'idée avait été lancée en septembre 2013 par la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, lors de la présentation du budget de la Sécurité sociale. "Il y a un certain nombre de pays où l'on vous donne exactement le nombre de pilules ou de cachets dont vous avez besoin", avait-elle souligné, assurant que cette pratique permettait d'éviter "qu'on se retrouve avec des armoires à pharmacie pleines de médicaments qu'on ne consomme pas" ou "mal". Selon elle, chaque Français conserve en moyenne 1,5 kilo de médicaments chez lui.
-83% des Français favorables à cette mesure
La mesure est plutôt bien accueillie par l'opinion: 83% des Français estiment qu'elle peut réduire le gâchis. Toutefois, certains syndicats de pharmaciens se montrent plus réservés, à l'heure où la grogne monte contre le gouvernement qui prévoit de libéraliser leur profession.
Pour ce premier test, un objectif national de 100 pharmacies a été fixé: 25 sont appelées à être "témoins", c'est-à-dire qu'elles continueront à délivrer des boîtes, et 75 dites "expérimentatrices" vendront seulement le nombre de pilules nécessaires à la durée exacte du traitement. Les patients devront également donner leur accord en remplissant un formulaire.
- Jusqu'à 1.500 euros par an -
Une rémunération spécifique sera versée aux officines participantes: jusqu'à 1.500 euros par an pour les "expérimentatrices" et jusqu'à 300 euros pour les "témoins". L'ARS Ile-de-France a indiqué avoir déjà reçu "quelques réponses" de pharmaciens, sans être en mesure d'avancer un chiffre.
L'expérimentation sera ensuite évaluée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), avant une possible généralisation.