Maurice Cordier, soldat de la 2e Division blindée (2e DB) devenu prêtre après la guerre, est mort à l'âge de 93 ans, à l'avant veille du 70 ème anniversaire de la libération de Paris.
Le père Cordier, décédé mercredi selon l'avis paru dans le carnet du quotidien Le Figaro, présidait l'Association des "évadés de France", ces résistants qui ont rallié les forces combattantes de la France Libre par l'Espagne, en franchissant les Pyrénées.
Il avait ainsi rejoint les rangs de la 2e DB du général Leclerc, qui participa à la libération de Paris le 25 août 1944.
Il avait ensuite retrouvé le séminaire, où il était entré juste avant la Seconde Guerre mondiale. "Le 8 mai 1945, j'étais au nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden
(avec la 2e DB, NDLR)... Dès la victoire, j'ai repris les études théologiques.Dieu n'abandonne jamais ceux qu'il a appelés", écrivait Maurice Cordier dans un bulletin paroissial il y a quelques années.
Ordonné prêtre au sortir de la guerre, il était devenu ensuite l'aumônier général des anciens de la 2e DB. Il avait reçu de très nombreuses décorations, dont les insignes de commandeur dans les ordres de la Légion d'honneur et du Mérite, lamédaille militaire, la croix de guerre 1939-1945 (trois citations) et celle du combattant volontaire de la Résistance.
Il avait rendu hommage au commandant de la 2e DB dans un ouvrage coécrit avec Roger Fouquer, "Le Général Leclerc ou se commander à soi-même" (éd. Desclée de Brouwer) en 1990 et avait préfacé le livre "Paroles de résistants" de Robert Belot(éd. Berg) en 2001.
Ses obsèques auront lieu mercredi à 15H30 en l'église Notre-Dame de Vincennes (Val-de-Marne), la paroisse de son enfance.