Ce 16 décembre, à la maison Artcurial à Paris, 372 objets personnels ayant appartenu au général de Gaulle, puis transmis à son fils, l'amiral Philippe de Gaulle étaient proposés à la vente. Parmi eux, un carnet de notes, estimé à 30 000 euros, a été adjugé à 80 000 euros.
C’était l’une des pièces les plus convoitées (et les plus chères) de cette vente aux enchères ce lundi 16 décembre chez Artcurial à Paris : un précieux carnet de notes tenu par le général de Gaulle en 1940 au moment des derniers combats en France et au début de son séjour à Londres.
Un carnet de 60 pages d’annotations à l’encre bleue et noire, où l’on peut retrouver quelques repères datés, comme le "mercredi 27 mars" ou "9 juin, Londres". Des adresses, des coordonnées téléphoniques, des horaires de trains, des noms de code ou des contacts y sont ajoutés, parfois raturés, soulignés ou barrés.
Un carnet qui ne quitte pas le général de Gaulle, dont il note ses états d’âme et ses préoccupations. "Les renforts des corps de troupe n’arrivent pas. Pourquoi ?" ou bien "Il y a en France des pilotes sans avion, on pourrait les envoyer en Angleterre où il y a des avions sans pilotes".
Nul doute que ce carnet (presque) inédit, une page a été reproduite dans le livre de son fils, l’amiral Philippe de Gaulle, De Gaulle mon père, a suscité les convoitises. Bien que la salle des ventes soit bondée, les enchères pour ce lot se sont déroulées par téléphone. Une bataille entre deux acheteurs qui se sera soldée par une acquisition pour 80 000 euros.chez