L'homme qui a décapité son colocataire était sous l'emprise de l'héroïne

L'homme soupçonné d'avoir décapité son colocataire mercredi à Argenteuil (Val d'Oise) avait consommé une forte dose d'héroïne, une drogue qui fait oublier la douleur et peut rendre violent, a-t-on appris vendredi de source proche de l'enquête.

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Selon le scénario reconstitué peu à peu par les enquêteurs, une violente dispute a éclaté dans la colocation, où la consommation d'héroïne d'Alexandre, l'auteur présumé, était "une source de contentieux constant", a relaté cette source.

Le différent s'est réglé à l'arme blanche, semble-t-il avec les couteaux de cuisine qui étaient à portée de main, a-t-elle poursuivi. "Lorsque vous consommez de l'héroïne, vous ne sentez pas les blessures, même touché vous continuez le combat" jusqu'à être à bout de forces, a-t-elle expliqué. Alexandre, qui était connu de la police pour des "petits larcins", notamment des vols liés à sa consommation de drogue, était un "gros consommateur" d'héroïne.

Il est mort défenestré. Il aurait sauté par la fenêtre après son crime et a été retrouvé quatre étages plus bas sur le trottoir. Son cadavre présentait une blessure à l'arme blanche à la gorge, mais qui selon le médecin légiste n'était pas mortelle et ne l'aurait pas empêché de s'acharner sur sa victime.

Dans la soirée de mardi, quelques heures avant les faits, Alexandre avait été interpellé puis relâché dans une affaire totalement distincte pour avoir tenté de voler les clés de voiture d'un automobiliste dans la ville voisine d'Enghien-les-Bains. Lorsqu'il avait été présenté à un médecin par les policiers, son état de santé avait été jugé incompatible avec une garde à vue. Il était alors déjà sous l'emprise de l'héroïne, a précisé la source proche de l'enquête.

Dès lors, "rien dans son comportement ne nécessitant une mesure de contrainte à son égard", les policiers l'avaient laissé libre après l'avoir conduit aux urgences, a relaté le parquet. Alexandre est ensuite parti de l'hôpital sans attendre de voir un médecin.

Un troisième colocataire, qui s'était retranché terrorisé dans sa chambre et avait alerté les secours, a dans un premier temps été placé en garde à vue mais a été ensuite mis hors de cause.

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