La réforme contestée des rythmes scolaires s'appliquera cette année à toutes les écoles et « les maires qui s'y opposeraient encore s'exposent à des sanctions », rappelle, ce lundi 1er septembre la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem.
Les vacances sont terminées, les enseignants sont rentrés à leur poste ce lundi 1er septembre. Les élèves seront de retour dès ce mardi 2 septembre et cette fois, dans les 24 000 communes dotées d'une école primaire, les nouveaux rythmes scolaires (avec le retour d'une cinquième matinée travaillée) seront obligatoirement mis en place ou devraient l'être au sens de la loi.
Et si certains maires étaient encore tentés de s'opposer à la loi, la nouvelle ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, a rappelé ce lundi que « l'école n'est pas une option, elle est obligatoire .Et quand on se met en infraction à la loi, il y a des sanctions qui tombent. Le cas échéant, les préfets se substitueront aux élus pour ouvrir les écoles.
« Est-ce que vous imaginez des enfants qui, du fait de la résistance ou de la mauvaise volonté de certains élus locaux, rateraient les premières heures de leur apprentissage de la lecture, de l'écriture ou du calcul? Où est-on? » a ajouté la ministre.
Un jour avant les 12 millions d'élèves (dont 6 millions dans les écoles publiques), plus de 800.000 enseignants ont retrouvé leur classe lundi. Comme dans cette école parisienne où se sont rendus Céline Cabral et Pierre-Julien Quiers.
C'est "une rentrée étrange", selon Frédérique Rolet du Snes-FSU (secondaire). « On a ouvert toute une série de boîtes, mais on ne sait pas bien quel contenu on va leur donner ».
Certaines réformes ont abouti, comme la refonte de l'éducation prioritaire qui démarre cette semaine, en donnant des moyens supplémentaires aux établissements pour réduire l'échec scolaire dans les milieux défavorisés. Des créations de postes sont programmées cette année encore, conformément à la promesse d'en créer 60.000 sur le quinquennat. Pour autant, ces créations ne suffiront pas à absorber la forte démographie des élèves et les classes seront encore surchargées.
Les nouveaux profs, les premiers issus des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé), commencent à enseigner à mi-temps, tout en finissant leur master. Les Espé ont été créées en 2013 pour rétablir la formation initiale des enseignants supprimée sous la droite.
D'autres chantiers n'ont pas commencé ou sont bloqués: la réforme du collège, la refonte des programmes repoussée d'un an, l'évaluation des élèves, la formation continue.