Le gouvernement et la Ville de Paris travaillent à la création d'une taxe de séjour qui touchera la "grande hôtellerie", a affirmé mercredi la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) sur Europe 1.
Selon l'édile, qui a rencontré mardi le Premier ministre Manuel Valls, celui-ci est "plus qu'ouvert" à cette nouvelle taxe, qui permettrait d'abonder les caisses de l'Hôtel de Ville, à l'heure où l'Etat veut réduire ses dotations. "Nous sommes en train de travailler ensemble sur un dispositif qui devrait être présenté à l'Assemblée nationale, et qui ne touchera pas la petite hôtellerie parce qu'il ne s'agissait pas de cela, mais en revanche la grande hôtellerie, et notamment les palaces et les hôtels cinq étoiles", a assuré la maire.
Mi-juillet, l'Assemblée avait rejeté un relèvement du plafond de la taxe de séjour, à la demande du gouvernement, et avec les voix d'une partie de la droite. Interrogée sur l'extension du travail le dimanche -autre pomme de discorde entre la mairie et le gouvernement-, Anne Hidalgo d'est dite défavorable à une modification de la loi par voie d'ordonnances, comme l'envisage le gouvernement.
La maire de Paris a rappelé avoir mis en place une mission d'information et d'évaluation, qui doit rendre ses conclusions en novembre. Hostile à une "généralisation" du travail le dimanche, Mme Hidalgo est ouverte à l'extension des zones touristiques de la capitale (où le travail le dimanche est possible), voire à "la création de nouvelles zones touristiques", à condition que les employés concernés bénéficient de "compensations salariales", et que soit pris en compte "l'avis des riverains".
Il existe actuellement sept zones touristiques à Paris. Sauf accord de branche ou d'entreprise, la loi prévoit que l'employeur puisse y exiger des salariés qu'ils travaillent le dimanche, sans majoration du salaire horaire.