Le jeune amant d'une quinquagénaire jugé pour l'avoir tuée à coups de couteau

Un homme de 29 ans a comparu lundi devant les assises de Seine-Saint-Denis, à Bobigny, pour avoir tué de plus de trente coups de couteau de cuisine une femme de 53 ans qui fut son amante.

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"J'ai été choqué d'apprendre que je lui avais porté autant de coups", a dit l'accusé, prostré dans le box, assurant avoir été dans un "état de panique" au moment des faits, en 2012, à Aulnay-sous-Bois. Souffrant d'une pelade, une maladie lui ayant fait perdre tous ses cheveux et poils dès 15 ans, il a raconté avoir entretenu par intermittence entre 16 à 21 ans une relation intime avec la victime, une voisine d'immeuble et mère d'un de ses amis.

"Elle me touchait avec son pied sous la table. Elle me consolait quand ça n'allait pas chez moi et m'a fait comprendre qu'elle ferait de moi un homme, qu'elle me montrerait les choses de la vie", a-t-il raconté.

Très lié également au mari de cette quinquagénaire, le jeune homme a expliqué avoir recommencé à passer des soirées, de nature amicale cette fois selon lui, au domicile de la victime, peu de temps après le décès de l'époux, mort d'un cancer du poumon en 2008.

C'est au cours de l'une d'elles, dans la nuit du 19 au 20 avril, qu'il a tué son ancienne maîtresse. Selon lui, elle "dénigrait son mari". Du temps de leur relation intime, a-t-il poursuivi, elle lui aurait même demandé de le tuer d'un coup de cric, alors que les deux hommes faisaient régulièrement de la mécanique ensemble. "Elle m'a dit: ça sera vu comme un accident", a-t-il ajouté. 

Titulaire d'un BEP de mécanique, un temps traducteur pour des sites internet, l'accusé était sans activité et vivait du RSA à l'époque des faits. Élevé par des parents "à la main leste", selon une experte psychiatrique, et divorcés depuis 1995, il est présenté par sa soeur cadette comme un "gentil, pouvant être très rancunier", sa soeur aînée parlant d'un garçon "romantique", mais "susceptible d'être impulsif et de ne plus faire attention au danger". Deux de ses amis l'ont décrit comme "non-violent, cultivé et intelligent". "Il avait écrit le début d'un roman fantastique, il avait créé son monde, ses personnages", a précisé l'un d'eux.

Les trois enfants de la victime, qui entretenaient des relations distendues avec leur mère depuis la mort du père, ont évoqué une femme acariâtre, méchante, égoïste et alcoolique.

Verdict attendu mardi soir.

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