Mounir Satouri, président du groupe EELV a annoncé que les écologistes du Conseil régional d'Ile-de-France proposent d'organiser une "conférence citoyenne" sur l'amélioration de la qualité de l'air. Il est l'invité du journal de France 3 Ile de France, ce jeudi à 19h.
Les écologistes du Conseil régional d'Ile-de-France proposent d'organiser une "conférence citoyenne" sur l'amélioration de la qualité de l'air afin d'impliquer les Franciliens émetteurs et victimes de la pollution, a annoncé Mounir Satouri, président du groupe EELV.
Hasard des événements, la présentation de ce rapport, qui devrait être voté en séance plénière de l'Assemblée régionale le 25 septembre, se tenait au lendemain d'un pic de pollution aux particules fines qui a touché la région capitale durant trois jours.
"Dans les débats sur la pollution, on entend beaucoup parler les experts et les lobbys de l'automobile, nous voulons donner la parole aux citoyens", a déclaré M. Satouri, en présence des deux coprésidents du groupe EELV au Conseil de Paris, Anne Souyris et David Belliard. La Ville de Paris organisera elle aussi une consultation citoyenne sur le thème de la pollution.
"La pollution ne concerne pas que Paris, nous souhaitions porter chacun dans nos institutions cette thématique", a dit M. Satouri, qui "appelle de ses voeux" un "rapprochement" de Jean Paul Huchon (président PS de la Région) et d'Anne Hidalgo (maire PS de Paris) sur ces questions.
En 2013, "36 jours de déclenchement de la procédure d'information et d'alerte en Ile-de-France" ont été comptabilisés tandis que "Paris intra-muros a connu moins de trois jours de bonne qualité de l'air", ont souligné les trois élus écologistes, citant des données d'Airparif, l'organisme de surveillance de la qualité de l'air.
"Les mentalités citoyennes évoluent plus vite que ne le disent les lobbys: cette conférence vise à montrer cela", a insisté M. Satouri.
Concrètement, si le rapport est adopté, le comité de pilotage de cette conférence citoyenne serait installé dès cet automne. La sélection du panel de citoyens (100 à 120 personnes) serait faite en décembre-janvier 2015, puis suivraient des phases de consultation, auditions d'experts pour une remise des recommandations en mai et une traduction en délibération régionale en juin.
Le rapport revient aussi - pour les améliorer - sur les "failles" de la procédure d'urgence actuelle en cas d'épisode de pollution comme l'a révélé celui de mars dernier. Il avait duré 11 jours et les dispositions vraiment significatives (gratuité des transports et circulation alternée) n'avaient été enclenchée que tardivement.