Comment la gauche parisienne juge la nomination de NKM à la vice-présidence de l'UMP ?

Nathalie Kosciusko-Morizet a été nommée vice-présidente de l'UMP.  Pour les élus de gauche de la capitale, cela prouve qu'elle a avant tout des ambitions nationales. Les élus de droite répondent quelle sera toujours aussi présente au conseil de Paris.

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Nathalie Kosciusko-Morizet nommée vice-présidente de l'UMP.

Ses adversaires politiques à Paris n'en espéraient pas tant. Un nouvel angle d'attaque contre la patronne du groupe UMP au Conseil de Paris leur est fourni.

"Elle a été porte-parole de Nicolas Sarkozy. Elle est maintenant n°2 du parti dirigé par Nicolas Sarkozy. Ca ne sent pas vraiment le renouvellement tout cela", persifle un adjoint écologiste de l'Hôtel de Ville. "Cela témoigne d'une ambition démesurée. A force d'être candidate à tout, sa carte de visite va ressembler à un dictionnaire", ironise Ian Brossat, adjoint communiste en charge du logement. "Cela prouve ce qu'on a dit pendant la campagne. Son mandat parisien n'est qu'une étape vers des ambitions nationales", ajoute-t-il.

"Cela fait neuf mois que la gauche nous chante ce refrain. Mais ils ont été décus. L'investissement de Nathalie dans les débats du Conseil de Paris est réel et pas fictif", répond Jean-Didier Berthault, son ancien directeur de campagne.

Pourra-t-elle concilier cet engagement avec sa tâche de vice-présidente ? "Tous les responsables de partis ont des fonctions exécutives comme parlementaires ou maires de grandes villes. Elle sait s'organiser. Je ne pense pas que cela nuira à son engagement dans la présidence du groupe UMP", poursuit-il.

"J'exerce toujours 100% des responsabilités que je prends avec toute mon énergie, tout mon coeur et toute ma passion", prévient Nathalie Koscisusko-Morizet. "Les mêmes qui aujourd'hui disent, que je serai moins là, sont ceux qui pendant la campagne disaient après l'élection on ne la verra plus. Venez au Conseil de Paris, je suis plus souvent en séance qu'Anne Hidalgo", poursuit NKM.

A gauche, tous se délectent du récit fait par les journaux des conditions dans laquelle elle a obtenu ce poste. "C'est un peu pathétique", commente un conseiller de Paris de gauche. "Son lot de consolation ne l'avait visiblement pas mis de bonne humeur", témoigne un élu qui l'a croisé ce matin dans les couloirs de l'Hôtel de Ville.

Un autre souligne le carambolage des agendas expliquant "que le jour même où Anne Hidalgo présente son plan de 10 milliards pour Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet annonce sa nomination comme vice-présidente de l'UMP". "On ne peut pas faire plus décalé", ajoute-t-il."On ne découvre pas aujourd'hui que NKM a une stature nationale", réplique Jean-Didier Berthault.

Cela va-t-il changer les débats au conseil de Paris ? Bien sûr, les groupes de gauche vont la chahuter sur cette nomination. Mais au-delà ? "Sa forme d'opposition très procédurière et très politicienne ne va pas s'améliorer. Elle ne va pas entrer dans la subtilité des enjeux parisiens. Elle va encore plus plaquer un positionnement classique nationale gauche/droite", veut croire Rémi Féraud, maire du X ème arrondissement. Du temps de Bertrand Delanoë, le PS ne se privait pas pour politiser les débats au conseil de Paris avec une inclination particulière pour chahuter Christine Lagarde, quand elle siègeait.

Dernier argument évoqué avec gourmandise par les élus de gauche. Celui des ancestrales divisions de la droite parisienne qui pourrait être ravivées par la trop grande proximité de NKM avec Nicolas Sarkozy. "La bataille pour la primaire UMP aura des répercussions sur la vie du groupe UMP au conseil de Paris", pronostique Ian Brossat."Au contraire", rétorque un élu UMP du conseil de Paris. "C'est plutôt un élément positif pour le groupe parce que cela va asseoir l'autorité de Nathalie sur les baronnies parisiennes", ajoute-t-il.

Reste que la gauche ne va se priver de cibler NKM à travers Nicolas Sarkozy. "Coller à Nicolas Sarkozy, c'est se décaler de Paris", juge le socialiste Rémi Féraud. "C'est sûr qu'être associé à une ligne dure, ce n'est pas le passeport du succès garanti à Paris", reconnait autre un élu UMP de la capitale. "Mais c'est pour  cela qu'elle a demandé une liberté de parole" conclut-il.




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