Le STIF, le Syndicat des Transports d'Ile-de-France, a voté ce mercredi 10 décembre, malgré l'opposition des administrateurs de droite, la mesure qui instaure le passe Navigo au tarif unique de 70 euros dans les transports en commun d'Ile-de-France.
Cette délibération, adoptée lors du conseil d'administration du Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif), acte une mise en place de cette mesure pour "la rentrée 2015".
A cette date également, en septembre 2015, "le passe unique sera élargi à la carte Imagine R" dont bénéficient actuellement 825.000 jeunes. Pour les étudiants, le prix sera fixé au tarif de la zone 1-2 hors mesure d'aides aux boursiers, après concertation avec les organisations étudiantes.
Pour la majorité de gauche (PS, EELV, Front de gauche - communiste, MRC), "cette révolution du passe unique est un facteur d'unité régionale, vecteur de transition écologique, facteur de compétitivité pour les entreprises franciliennes, et formidable outil de redistribution de pouvoir d'achat".
Le financement de cette mesure, estimé à 400 millions d'euros par an (chiffre contesté par la droite), sera réparti entre les entreprises qui vont subir une hausse du versement transports (VT), validé par les députés la semaine dernière en loi de finance rectificative. Cette taxe relevée devrait rapporter 210 millions. Il reste donc à la Région à trouver le reste. Ce que Jean-Paul Huchon, président PS de la région, s'est engagé à faire sans toucher au budget Transports, et donc aux investissements, si importants pour l'amélioration d'un réseau vétuste et saturé.
Mais les élus régionaux UDI comme UMP doutent fort de ce scénario. Les élus UMP du Stif ont donc voté contre la délibération, à l'exception de l'élu UMP du Val-d'Oise qui s'est abstenu.
Trente-huit parlementaires franciliens UMP, dont la chef de file de l'opposition régionale Valérie Pécresse et celle de Paris Nathalie Kosciusko-Morizet, mais aussi François Fillon, Patrick Devedjian, Gilles Carrez, Yves Albarello et David Douillet ont dénoncé un "cadeau empoisonné", qui va engendrer "immanquablement des impôts en plus et des investissements en moins"