Manger à l’oeil au Salon de l’Agriculture en 7 leçons

Le Salon de l’Agriculture est une aubaine pour les amoureux de la gastronomie. On peut y venir pour contempler, pour acheter et pour déguster, gratuitement ! S'il vous semble difficile de vous servir dans les étals, voici nos conseils pour manger gratuitement au Salon.

Les habitués le savent bien : le Salon de l’Agriculture est une vitrine des produits régionaux. Eau de vie, kouglof, huître, foie gras, vin blanc, aligot, saucisson ... Autant de mets et de breuvages qui font le bonheur de nos papilles et sèment le désordre dans notre foie. Et c'est une chance pour nous de savoir que beaucoup d'entres eux peuvent être dégustés. Mais à quel prix ? Conseils pour la prochaine édition.

Les 7 commandements pour trouver à manger gratuitement


1 - Tendre l'oreille
« Un nougat Madame ? Venez manger un petit nougat Monsieur ». La voix de Caroline Riganti résonne sur son stand. Pas besoin d’attendre : les commerçants viennent directement à vous. Dégustez, savourez et laissez-vous porter par la sensation que ces peits cubes peuvent vous procurer. Après, pour l’achat, c’est vous qui voyez...

2 - Aller sur le stand de votre région
Il n'y a pas à dire : chaque région est une grande famille. Et il n'y a rien de plus plaisant pour un commerçant que de retrouver son voisin, en pleine ''jungle parisienne''. Au détour des conversations, on remarque qu’il y a un fort sentiment régionaliste qui se dégage chez chacun, et que la générosité prime lorsque vous venez de la même région. Avis aux corses et aux bretons, vous êtes les bienvenus ‘’chez vous’’.

3 - Trouvez une main tendue
Le Salon de l’Agriculture ressemble à un grand marché. Les commerçants crient et vous tendent leurs plats.
Gisèle Boulanger expérimente ce processus depuis 21 ans. Elle a sa touche personnelle : « Le fait d’être habillé en costume traditionnel interpelle le client. On tend la main, on parle du produit tout en le lui donnant ». C'est ce qui a plus à Marie, arrivée de Montreuil (Seine-Saint-Denis) et qui vient au Salon quasiment tous les ans : « J’aime déguster les produits locaux mais je ne me sers pas toute seule, je suis gênée ». N'hésitez plus si les commerçants vous le proposent.

4 - Utilisez les enfants
Quoi de mieux que d’envoyer son enfant à la conquête des tables. Ses yeux, son sourire et sa bouille feront craquer les commerçants, qui lui offriront la possibilité de goûter leurs fabrications.

5 - Intéressez-vous à leurs produits
Lorsque vous déambulez, il ne faut pas hésiter à faire preuve de curiosité dans vos discussions avec les commerçants. Souvent flattés, ils vous donneront sans compter.

6- Participer à un atelier
Le Salon de l’Agriculture propose de nombreux ateliers de cuisine ou de dégustation. Il est possible d'apprendre la fiche technique d'un vin alsacien tout en le goûtant ou alors d'aller derrière les fourneaux avec un chef.
C'est le cas avec Jérémy Dépieds, cuisinier près de Marseille, venu au Salon pour enseigner la cuisine du Sud .

7 - Faire un saut sur les stands des grandes enseignes
Les grands industriels de l'agroalimentaire sont présents au Salon de l'Agriculture. Bien souvent, ils remettent aux visiteurs des pochettes avec à l'intérieur des bons d'achats, mais également des échantillons, de quoi vous donner l'eau à la bouche.

Les abus de la gourmandise

« Ça ne déguste pas, ça bouffe »


Au détour de rencontres avec les exposants, on se rend compte que l’incivilité gagne du terrain. Stéphane Candas vend ses saucissons depuis plusieurs années au Salon. Pourtant, cette 52ème édition a vu ses rapports avec le grand public changer : « Ça ne déguste pas, ça bouffe. Je n’ai pas le temps de couper mon saucisson que les mains sont déjà tendues sur la planche ». Et quand on lui demande comment il attire ses clients : « Y a pas besoin de les appeler, ils arrivent et se servent sans demander ».

« Les visiteurs : de vrais galavars »


Un peu plus loin, le cuisinier Jérémy Depieds dresse un constat semblable. L’atelier cuisine se termine souvent en atelier pour ‘’affamés’’ : « Vu les galavars (goinfre en occitan), il n’y a jamais de reste. S’ils pouvaient manger sur le plan de travail ils le feraient. C’est comme-ci je leur disais que c’était leur dernier repas ». Lors de l’inauguration du stand par le président de région, des visiteurs sont même allés jusqu’à « voler des verrines dans le dos du personnel ». Comme quoi, au Salon, les animaux ne sont pas toujours ceux que l’on croit.

La sécurité du Salon remise en question ?

Après ce reportage, un commerçant vient nous parler de « l’insécurité grandissante du Salon ». Il l’affirme : « Les vigiles ne passent pas. Tous les jours il y a des problèmes. Hier des jeunes sont restés au stand de mon collègue, à boire des bières, puis se sont servis à leur guise alors que le stand fermait. Un autre collègue, lui, s’est fait voler la caisse ». Cette insécurité en hausse, comme les prix du stand, confortent chez certains commerçants l'idée de ne pas revenir en 2016.
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