Emmanuelle Cosse sera la candidate d'Europe Ecologie Les Verts aux régionales en Ile-de-France. Elle était l'invité du 19/20 de France 3 Paris. Elle a commenté les propos de Jean-Vincent Placé qui appelle à une union des communistes jusqu'au centriste.
Du proche au plus lointain, Emmanuelle Cosse, invitée du 19/20 de France3 Ile-de-France, a commenté l'actualité d'Europe Ecologie les Verts.
Le cas Jean-Vincent Placé.
Le président du groupe EELV au Sénat, invité de RTL a évoqué une future alliance politique qui irait des communistes au centriste. Qu'en pense sa patronne ?
"Dès 2012, j'ai pensé que François Hollande devait avoit une majorité la plus large possible y compris en faisant des propositions réelles au Front de gauche dès le début. Ca a toujours été ma position et ça continue à l'être", répond Emmanuelle Cosse
"Je pense qu'il y a besoin d'une nécessaire inflexion de sa politique. Il faut porter d'autres réponses au pays. Avoir une ouverture très large, moi ça me semble interessant. Ca va évidemment vers les écolos. Ca va vers l'ensemble des forces qui correspondent aux socialistes, car aujourd'hui c'est très monolithique et c'est aussi avec le Front de Gauche", poursuit classiquement la vice-présidente de la région Ile-de-France.
Mais les centristes. Envisagerait-elle de participer à un gouvernement avec eux ? "Après, si le président souhaite ouvrir au-delà. Pourquoi pas ? Si ça permet d'avoir les centristes au gouvernement pour qu'on fasse la réforme du droit de vote des étrangers. Pourquoi pas", ironise-t-elle, sachant que les centristes y sont opposés empêchant d'atteindre la majorité des 3/5 nécessaire pour réformer la Constitution
"Qu'est ce que va dire François Hollande aux Français après les départementales. S'il dit à tout le monde, je vais continuer de la même manière mais venez autour de moi parce qu'il y a le Front national. C'est pas juste en parlant de la menace de l'extrême-droite que ca va fonctionner. Il faut regarder s'il y a une inflexion politique très forte", conclut-elle.
Mais, est-ce à Jean-Vincent Placé d'exprimer la position d'Europe Ecologie ? "Je peux comprendre Jean-Vincent.Il faut juste se rappeler que c'est le président de la République qui décide si d'une part il remanie, si d'autre part il demande à un premier ministre de constituer un nouveau gouvernement . Il faut voir les choses comme cela (rires)", ajoute-t-elle. (cette partie de l'interview a été réalisé hors antenne avant le JT)
Les départementales
Pour ces départementales, Europe Ecologie a des alliances multiples. Alliée avec le PS dans l'Essonne ou la Seine-Saint-Denis, alliée avec le Front de gauche dans les Hauts-de-Seine et autonomes dans le Val d'Oise. Tout cela manque un peu de lisibilité. "Je comprends. C'est le problème d'avoir fait des accords au niveau départemental. Les questions locales l'ont emporté sur la visibilité nationale", répond Emmanuelle Cosse.
"Je pense qu'il y a des endroits où il aurait fallu faire mieux entermes d'unité. Dans le Val de Marne les écologistes ont proposé une union PC, PS, Verts et toutes les formations de gauche. C'est les communistes qui ont rompu. A un moment l'unité oui, mais il faut qu'elle se fasse sur un projet avec des gens. Et cela n'a pas toujours été possible. Moi je le regrette. Je pense que l'ensemble de la gauche est responsable de ces sentiments de désordre. Au soir du premier tour de ces départementales, il faudra se mobiliser pour que les départements restent à gauche", poursuit la patronne d'Europe-Ecologie
Les régionales
Ce n'est pas une surprise. Mais Emmanuelle Cosse sera désignée candidate du parti écologiste aux régionales en Ile-de-France. Elle conduisait la liste parisienne en 2010. Elle est vice-présidente en charge du logement. Elle a géré avec les socialistes la région. Comment faire entendre alors sa différence ?
"Je fais partie d'une majorité qui a été élue à la proportionnelle. Et j'assume le bilan qui a été fait. mais j'assume aussi les désaccords qu'on a eu. Je pense qu'aujourd'hui, il faut qu'on aille plus loin. Comment cette région va répondre aux besoins des franciliens? Plus de transports, plus de qualité de vie, mieux les protéger. Tout ca, ce sont des sujets que portent les écologistes depuis des années. Mais, il faut aller plus loin. C'est pour cela qu'on souhaite se présenter de façon autonome. Ce n'est pas pour défier quelqu'un. C'est pour dire on porte nos idées, on va au-devant des franciliens", conclut Emmanuelle Cosse