Cette fois, ça y est : après seize ans d'absence, le Red Star est de retour en Ligue 2. Au terme de la rencontre avec Istres, vendredi soir 8 mai, au Stade Bauer, les quelque 3.000 spectateurs ont envahi la pelouse pour fêter avec les joueurs cette résurrection tant attendue.
Il flottait vendredi soir 8 mai, un parfum de nostalgie sur le stade Bauer à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), avec la remontée du Red Star, club historique de l'ïle-de-France, en Ligue 2 qu'il avait quittée il y a seize ans. Dès le coup de sifflet final scellant la large victoire des Parisiens sur Istres (4-0), les quelque 3.000 spectateurs de l'enceinte mythique de "L'Étoile rouge", ont envahi la pelouse synthétique pour faire la fête avec les joueurs.
Pour reconquérir cette place, le club de saint-Ouen, (fondé en 1897 par le père de la Coupe du monde, Jules Rimet) , cinq fois lauréat de la Coupe de France (1921, 1922, 1923, 1928 et 1942), qui fut longtemps incontournable de D1 et de D2, a patiemment travaillé et gravi les échelons depuis la Division d'Honneur. une patience et du travil récompensés : voici le Red Star de retour chez les pros.
« C'est émouvant d'assister à cette renaissance du club. Mis à part le PSG, pour moi c'est le seul club d'Ile-de-France légitime, parce qu'il a un vrai palmarès », estime Julien Lancelin, 34 ans, ancien joueur chez les jeunes, venu fêter son club de coeur et qui se souvient des matches "contre Marseille et Saint-Étienne" en D2 lorsqu'il était adolescent. Et il ajoute avec le sourire: « Moi, j'ai vu Fabien Barthez jouer à Bauer ».
Reste maintenant au Red Star à résoudre un autre problème qui trotte dans la tête de tous ses supporters et amis fidèle : le stade. Car le stade Bauer, (appelé ainsi en référence au nom de la rue qui mène au stade, à la mémoire du Docteur Bauer, résistant fusillé par les Allemands en 1942), en partie ravagé par la tempête de 1999, n'est pas homologué pour la Ligue 2 et le foot pro.
Le Red Star va devoir trouver un autre terrain. Plusieurs hypothèses sont envisagées. On a, bien sûr, parlé ces dernières semaines, du Stade de France. Mais dans ce cas, beaucoup craignent que le public ne soit pas au rendez-vous. En réalité, si l'on écoute les supporters, « les gens ne veulent pas aller ailleurs parce que le Red Star ... c'est à Bauer ! »