VIDÉO. Mort de Jordan et Sullivan en 2009 : la SNCF fixé ce lundi sur son sort

S'agit-t-il d'une négligence ou d'un tragique concours de circonstances ? Le jugement est attendu lundi dans le procès de la SNCF, poursuivie pour la mort de deux supporters de football fauchés par un RER en 2009. 300.000 euros d'amende ont été requis par le procureur conte la compagnie ferroviaire.

J’attends une justice pour mon fils, mon fils n’avait pas à mourir ce jour là. On va chercher qui et pourquoi et comment, alors qu’en fait on sait tous que la porte n’avait pas à être ouverte, c’est tout...


La maman de Sullivan attend des réponses après l’accident qui coûta la vie à son fils de 18 ans et au petit Jordan, 10 ans. La porte dont elle parle est au cœur du procès où la SNCF est accusée de manquement à son obligation de sécurité...

Ce 7 mars 2009, Jordan et Sullivan sortent du Stade de France avec un groupe de supporters lillois. Alors qu'ils essayent de regagner au plus vite leur car garé de l’autre côté du Canal Saint-Denis. Mais ils s’égarent... Il fait nuit noire, ils voient cette porte qui n'est pas fermée selon des témoins et qui donne sur un escalier. Ils s'engagent... et débouchent sur un pont ferroviaire alors qu'un RER B arrive. Les deux enfants meurent sur le coup, 11 autres supporters du groupe sont blessés dans l'accident. 

>> Retour sur les faits en vidéo (commentaire : Olivier Chapelet)

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La SNCF encourt jusqu’à 450 000 euros d’amendes

Au procès le 13 avril dernier, l’avocat des victimes maintient que la porte était bien ouverte alors qu’elle aurait du être verrouillée. Une thèse suivie par le procureur qui requiert 300 000 euros d’amende contre la SNCF. Pour les enquêteurs, la SNCF a commis une "faute caractérisée", "en ne s'assurant pas que les grilles et portillons qui donnent accès aux voies étaient bien verrouillés".

Durant le procès qui s'est tenu mi-avril, l'entreprise ferroviaire, représentée par le directeur régional Ile-de-France Jérôme Leborgne a mantenu qu’aucune tournée de contrôle avant l’accident n’avait relevé de porte ouverte, et avait estimé au contraire que l'accès aux voies était suffisamment protégés car la porte, sans poignée, ne pouvait être ouverte qu'au moyen d'une "clé de Berne". "C'est une clé passe-partout, avait expliqué Jérôme Leborgne, qui permet d'ouvrir aussi bien une "armoire électrique" qu'une "cabine" mais doit aussi permettre à n'importe quel agent d'intervenir rapidement, dans l'hypothèse où un train serait "arrêté en pleine voie, avec le risque que les passagers, impatients, ne descendent sur les voies".

Et de plaider que la SNCF n’est pas responsable des comportements imprudents...

L’entreprise publique encourt jusqu’à 450 000 euros d’amendes. Le verdict sera connu ce lundi 18 mai au tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis)
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