La ministre du Logement Emmanuelle Cosse, par ailleurs épouse de Denis Baupin, mis en cause lundi par plusieurs élues et militantes écologistes pour des faits présumés de harcèlement, a estimé mardi sur France Info que la justice devait être saisie.
Interrogée mardi matin sur France Info, l'ancienne secrétaire nationale d'Europe écologie-Les Verts Emmanuelle Cosse a assuré avoir "appris hier" les accusations de harcèlement portées par plusieurs élues et militantes écologistes contre son mari, Denis Baupin.
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Selon l'actuelle ministre du Logement, il s'agit "de faits qui sont d'une extrême gravité. Et si ces faits sont avérés, il faut que ça soit réglé devant la justice. Et si ces faits ne sont pas avérés, il faut aussi que ce soit réglé devant la justice. Il n'y a pas d'autre question, il n'y a pas d'autre choix". Emmanuelle Cosse a rappelé le principe de la présomption d'innocence. Suite aux révélations de France Inter et Mediapart, Denis Baupin a été contraint à démissionner de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale.
Emmanuelle Cosse (@emmacosse) sur l'affaire #Baupin : "Cela doit se régler devant la justice" https://t.co/8PA22BRJqH
— France Info (@franceinfo) 10 mai 2016
Des "vociférations"
Lundi, le conseiller de Paris EELV Yves Contassot avait pointé du doigt l'insuffisante prise en compte des affaires de harcèlement sexuel au sein du parti écologiste. L'élu parisien s'en était notamment pris à Emmanuelle Cosse, dans son récit d'une réunion du conseil national du parti écologiste : "A notre stupéfaction générale, c'est Emmanuelle Cosse qui est montée à la tribune pour dire : "Stop. Je refuse qu'on continue de débattre de ces questions."" La ministre a estimé sur France Info qu'elle n'avait pas à commenter des "vociférations de telle ou telle personne".► LIRE aussi : Pour Yves Contassot, tout n'a pas été fait à EELV pour lutter contre le harcèlement
Selon l'ancienne secrétaire nationale d'EELV, lors de la réunion de cette instance, elle aurait appelé les personnes ayant connaissance de tels faits à saisir la justice. Par ailleurs, Emmanuelle Cosse explique que "le bureau exécutif (...) a immédiatement pris des positions" pour lutter contre ce type de dérives.