A l'approche du second tour, des élus d'Ile-de-France affichent leur choix

L'enjeu, lourd de conséquences, de ce second tour de l'élection présidentielle 2017, pousse nombre d'élus d'Ile-de-France, à afficher leur choix avant même la campagne des législatives. Départs massifs dans les rangs de "Debout La France", texte commun dans les Yvelines, ... inventaire non-exhaustif

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Le premier à réagir fut sans doute Pierre-Christophe Baguet, maire (LR) de Boulogne-Billancourt, deuxième commune d'Ile-deFrance. Dès dimanche soir, 23 avril, juste après l'annonce des résultats du premier tour, il fait part, dans un tweet sans ambigüité, de son choix :


Il ne sera pas le seul. Pierre-Christophe Baguet est élu des Hauts-de-Seine, un département qui vote historiquement à droite, sans doute le plus constant et le plus sûr des départements d'Ile-de-France pour la droite. Entendez toutefois "la droite républicaine". Car le Front National, dans les Hauts-de-Seine, a rassemblé 7,64% et n'a jamais fait de score important.


#Droite et gauche convaincues 


Cependant, au premier tour du 23 avril, les Hauts-de-Seine ont presque créé une surprise en votant d'abord pour Emmanuel Macron (32,3%), devant François Fillon (29,14%). Au soir du premier tour, François Fillon exhortait les électeur à apporter leur vote à Emmanuel Macron. Dans les Hauts-de-Seine en tout cas, les électeurs et les élus de droite sont déja convaincus et l'ont devancé.

Dans les Hauts-de-Seine encore, la gauche n'est pas en reste et certains élus ne veulent pas rester dans l'ambigüité non plus. Ainsi à Gennevilliers, commune où Jean-Luc Mélenchon a obtenu son meilleur score (plus de 47%) en Ile-de-France, le maire PC Patrice Leclerc et la conseillère départementale PC Elsa Faucillon, ont appelé dès le 24, ensemble à voter Emmanuel Macron pour faire barrage au Front National, tout en rappelant qu'ensuite, ils seraient des opposants à M.Macron.


#Le détonateur Dupont Aignan


D'habitude, il faut attendre les jours qui suivent le second tour pour commencer à faire le point sur les éventuels re- positionnements des élus, à l'issue de l'élection majeure du système politique français, et en vue des législatives qui suivent.
Mais l'élection de 2017 n'est décidément pas, depuis le début, comme les précédentes.  A l'issue du premier tour, on le sait, le Front National peut l'emporter. Et depuis quelques jours, le leader de "Debout la France", autre élu d'Ile-de-France, Nicolas Dupont Aignan, a choisi de rallier Marine Le Pen.

Sa surprenante décision a aussi été comme un détonateur. D'abord dans ses propres rangs où immédiatement plus d'une dizaine de cadres de "Debout La France" ont annoncé leur indignation et leur départ, comme Olivier Clodong, premier adjoint de Yerres (Essonne) dont Dupont Aignan est le maire.


Ou encore Dominique Jamet, vice-président de "Debout La France" ou Eric Anceau, universitaire en charge du projet du candidat. Et plus largement, dans la classe politique, le constat que pour la première fois, le Front National parvient à nouer une alliance a sans doute pousser certains à passer au dessus des clivages habituels et à faire état très vite de leur position.

Désormais, chaque jour apporte son lot d'élus d'Ile-de-France qui apportent leur appel à voter (et pas forcément leur soutien programmatique), à Emmanuel Macron. Après Philippe Dallier, sénateur maire (LR) des Pavillons-sous-Bois (93), Laurent Russier, le maire (PC) de Saint-Denis, Jean-Christophe Fromantin, le député maire (DVD) de Neuilly-sur-Seine (92), ce sont désormais 25 conseillers départementaux des Yvelines, avec à leur tête Pierre Bédier, le président du département, qui en font autant 


Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France comme Anne Hidalgo, la maire de Paris, l'avait fait au lendemain du premier tour.

Quant aux élus qui envisagent de voter pour le Front National, ils ne souhaitent visiblement pas en faire trop grande publicité

 

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