La RATP lance une campagne de prévention dans le métro parisien et le RER, pour sensibiliser les voyageurs aux bons réflexes et aider à limiter les perturbations. L’opération n’insiste ceci dit pas sur les rames bondées, pourtant source importante de malaises.
Vertiges à bord d’une rame, fatigue, coup de chaud… Chaque jour, on compte en moyenne d’après la RATP une dizaine de malaises de la part de voyageurs sur l’ensemble du réseau, sources d’importants ralentissements sur certaines lignes. 98 % des cas sont « légers », donc sans gravité pour la victime. Une campagne est donc lancée cette semaine pour favoriser une meilleure prise en charge du phénomène, jusqu’au mercredi 9 octobre.
Si les malaises sont un « sujet de sécurité voyageur » pour la RATP, ils représentent aussi une cause importante de perturbations. L’idée est donc de limiter leur impact : les retards en cas d’incident dans une rame peuvent aller jusqu’à 45 minutes si le train est contraint à l’arrêt complet. L’utilisation du signal d’alarme par les passagers – qui « contrairement aux idées répandues (…) n’est pas adaptée » – est souvent impliquée.Parce qu’un malaise léger, ça peut arriver à tout le monde, mieux vaut avoir les bons réflexes pour se sentir mieux. ?????? Demain matin, nos agents vous donnent RDV station #République. Ils vous distribueront des sachets « anti coup de mou » #RATP #CoupDeBoost ? pic.twitter.com/6Dh2Tgsan1
— Ligne 11 RATP (@Ligne11_RATP) October 2, 2019
Ne surtout pas tirer le signal d'alarme, contrairement aux idées reçues
Le but est donc de « faire de la pédagogie sur la meilleure façon d’appréhender un malaise que l’on soit sujet ou témoin », en sensibilisant les voyageurs « aux bons réflexes à adopter en cas de malaise léger ». Ce jeudi matin dans une dizaine de stations, des agents distribuent ainsi des livrets de prévention, des graines et des fruits secs. Objectif : expliquer que, souvent, se nourrir et se désaltérer peut aider les victimes à éviter le malaise.
« Dès les premiers signes », la RATP conseille par ailleurs de « descendre du train dès que possible, de se rendre à la station suivante où il y aura davantage d’air et d’espace » : « Une fois à quai, si le malaise persiste, le voyageur ou celui qui l’accompagne pourra solliciter l’aide d’un agent RATP via les bornes d’appel présentes sur chaque quai. L’agent RATP sera en mesure d’appeler les secours si nécessaire, de les guider à l’endroit où se trouve la personne, et prévoir éventuellement un périmètre de sécurité autour d’elle. »Les process d'intervention de la RATP semblent évoluer selon les messages diffusés à l'audio. Aider les voyageurs qui font un malaise, les descendre sur le quai et appeler via les bonnes.
— Le supplice RERD de la SNCF (@le_rerd) October 3, 2019
Et voici une Doc distribuée dans les couloirs. pic.twitter.com/TbCk36opGQ