Chantal Jouanno était l'invitée de Samedi Politique sur France3 Ile-de-France. La sénatrice UDI de Paris ne souhaite pas qu'en l'état l'UDI participe à la primaire des "Républicains" et estime que si l'UDI présente un candidat ce doit être Jean-Christophe Lagarde. Elle ne parrainera pas NKM.
L'UDI doit-elle participer à la primaire organisée par Les "Républicains" pour désigner son candidat à l'élection présidentielle ? Les militants de la fédération de partis centristes ont jusqu'à ce soir pour se prononcer par vote.Probablement la primaire de la droite
"Ma réponse est non", commente Chantal Jouanno, invitée de Samedi Politique. "Et connaissant l'état d'esprit des militants UDI qui sont très indépendantistes, ce sera non", ajoute la sénatrice UDI de Paris. "Ca n'a aucun sens de dire que c'est une primaire de la droite et du centre dès lors qu'il n'y eu aucune discussion sur ce que seront demain nos principaux sujets communs", explique-t-elle.
On lui fait remarquer qu'il s'agit aussi de discussions politiciennes sur le nombre de circonscriptions réservées à l'UDI. "Les deux sont liés. Il faut que la majorité qui est dans l'hémicycle soit en phase avec le futur président", répond-elle, évoquant la période de 2007-2012 où "il y avait une majorité qu'il fallait en permanence aller chercher pour porter le projet présidentiel".
"Il n' y a jamais eu de discussion. Ce sera donc probablement la primaire de la droite", résume-t-elle, laconiquement.
Jean-Christophe Lagarde candidat naturel
L'UDI doit-elle alors présenter un candidat à l'élection présidentielle ? "Ca dépendra du vainqueur de la primaire et des discussions qui auront été engagées", répond Chantal Jouanno. Mais si l'hypothèse est retenue, qui doit être candidat pour l'UDI ? "S'il doit y avoir un candidat, ma position c'est que notre primaire a déjà eu lieu avec le vote pour le président de l'UDI. Il me semble que le candidat c'est Jean-Christophe Lagarde. Ce n'est pas la peine d'en avoir 36. La primaire a déjà été faite. On ne va pas recommencer", ajoute la sénatrice de Paris.
Peut-elle apporter son parrainage à Nathalie Koscisusko-Morizet, qui peut avoir des difficultés pour recueillir le seuil requis, alors que leurs convictions sont assez proches. "Dès lors qu'on ne participe pas à la primaire et malgré toute l'amitié que j'ai pour Nathalie, elle se présente au nom des Républicains. Ca n'aurait aucune cohérence pour moi de parrainer Nathalie Kosciusko-Morizet. Je souhaite pour elle qu'elle puisse y participer car sa parole est nécessaire à droite", explique Chantal Jouanno.
Inflation de concours architecturaux en Ile-de-France
Elle est également vice-présidente en charge de l'écologie à la région Ile-de-France. Elle chapeautera le concours d'architecture lancé cette semaine par Valérie Pécresse? Est-ce pour concurrencer les projets initiés de leurs côtés par Anne Hidalgo et Emmanuel Macron ?
"Qu'il y ait plusieurs reflexions sur ce sujet, c'est plutôt sain. La question de l'urbanisme en Ile-de-France est déterminante", répond Chantal Jouanno. Elle met en avant l'originalité du projet régional. "La région a cette spécificité que n'ont pas la métropole ou les autres grandes régions en Europe d'avoir cette allaince entre un territoire rural et naturel et un territoire très urbain. Tout ce qui s'est fait jusqu'à présent, ne l'a été que dans les zones très denses, proches de Paris. Nous ce qu'on veut , c'est que ces grands projets concernent des zones très éloignées. Construire autour des gares du Grand Paris n'est pas le même sujet que d'aller construire dans l'ensemble de l'espace de la région. C'était anormal que la région reste absente de ces débats là", précise-t-elle, souhaitant "mettre en avant des architectes,des urbanistes et des paysagistes franciliens".
Chantal Jouanno a enfin salué l'arrestation de Salah Abdeslam. "C'est une bonne nouvelle. Qu'il ait été capturé vivant est essentiel pour progresser dans l'enquête. Je trouve que cela montre l'interet et la coopération entre les services de renseignements au sein de l'Europe et la nécessité d'avoir beaucoup plus d'intégration dans les domaines de la justice et de la police", conclut-elle.
Chantal Jouanno a également évoqué le vote cette semaine du projet de loi de la révision constitutionnelle au Sénat. L'intégralité de l'interview est à retrouver en vidéo.