Cela peut sembler étonnant... Mais à trois semaines de l'ouverture de la COP 21, la conférence des Nations-Unies sur le changement climatique, les hôtels parisiens sont loin de faire le plein de réservations. Les explications...
Des réservations "stables par rapport à la même époque l'an dernier, voire légèrement en retard", c'est ce que déplore Evelyne Maes, vice-présidente de l'Umih, la principale organisation patronale de l'hôtellerie.
A moins de trois semaines de la conférence des parties sur le changement climatique, au Bourget, du 30 novembre au 11 décembre, les hôtels parisiens sont loin de faire le plein de réservations. Selon les professionnels de l'hôtellerie, l'ampleur du sommet sur le climat aurait fait fuir la clientèle traditionnelle des établissements.
Les palaces tirent leur épingle du jeu
Selon la responsable syndicale, "l'événement n'est pas mauvais pour les gros porteurs et les palaces, qui vont sans doute accueillir des délégations, et autour du Bourget où les hôtels sont complets". Pour les hôtels indépendants, c'est une tout autre histoire : "Il n'y a aucun impact", selon elle.Du côté des grandes chaînes, le groupe AccorHotels estime pour sa part que l'impact sera "plutôt positif", pour ses 230 établissements franciliens, sans être en mesure de donner des chiffres à ce stade.
La clientèle traditionnelle fuit la COP 21
Et pourtant, les promesses de clientèle sont conséquentes. 50.000 participants sont attendus par les organisateurs de la COP 21. A priori, de quoi réjouir les 3.100 hôtels que comptent la capitale. Ironie du sort, dans un hôtel trois étoiles du nord de Paris, la capitale, la direction raconte n'avoir reçu "que deux réservations" via le portail dédié mis en place par l'organisation de la COP 21.L'explication serait à rechercher dans la médiatisation de l'événement. "on perd toute notre clientèle traditionnelle. C'est tellement monté en épingle que les gens évitent la période, et les entreprises renoncent à leurs formations et leurs rendez-vous à Paris", souligne l'établissement. Sans compter l'effet Airbnb, qui ne fait pas les affaires de certains hôteliers.