À compter de lundi 20 juillet, le port du masque de protection sera obligatoire dans les espaces clos accueillant du public, sous peine d'une amende de quatrième classe, soit 135 euros. Une mesure qui concerne les commerces, supermarchés, banques, ou encore les marchés couverts.
Quiconque ne portera pas de masque sur le nez s’exposera à une amende de 135 euros. C’est ce qu’a annoncé le ministère de la Santé, dimanche, au Parisien. Alors que le Premier ministre, Jean Castex, a décidé jeudi de rendre le port du masque obligatoire dans les lieux publics clos à compter de lundi 20 juillet, le doute planait concernant une éventuelle contravention pour non-respect de cette mesure. Le doute est levé, et le ministère de la Santé a précisé que des contrôles seront organisés pour faire respecter cette règle. À Clichy, Antonio Morais, conseiller municipal délégué aux entreprises et aux marchés a annoncé que ces contrôles allaient être mis en place dès lundi.
En Île-de-France, 31 clusters sont toujours actifs selon l'Agence régionale de santé, bien que le nombre de cas de Covid-19 ne fasse que diminuer. Pourtant les autorités sanitaires s’inquiètent d'une éventuelle reprise de l’épidémie du fait d'un relâchement des gestes barrières et du port du masque.
"La vigilance de tous est plus que jamais nécessaire pour éviter un rebond épidémique", a affirmé la Direction générale de la Santé, dans un texte transmis à l'AFP.
#COVID19 | À partir du lundi 20 juillet, le port du #masque devient obligatoire dans les lieux publics clos. Ensemble, faisons bloc contre le #Coronavirus.
— Gouvernement (@gouvernementFR) July 19, 2020
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Commerces, banques, marchés couverts...
Le chef de l’État avait annoncé le 1er août, mais le Premier ministre a pressé la mise en place de la mesure. Dès lundi, tout le monde devra porter un masque dans les lieux publics clos accueillant du public. C’était déjà le cas dans les transports en commun et les salles de spectacles, mais la mesure s’étend désormais à tous les lieux publics clos. Parmi eux on peut notamment compter les commerces, grandes surfaces, musées et monuments, mais aussi sûrement les parcs de stationnement couverts, les halls de gare et les amphithéâtres d’universités.Auchan, Cora, E.Leclerc, Lidl, Casino... Dans un communiqué publié vendredi par la Fédération du commerce et de la distribution, les enseignes de grande distribution ont annoncé dès vendredi le port du masque obligatoire au sein de leurs magasins.
Samedi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a ajouté que l’obligation du port du masque concernait aussi les banques et les marchés couverts. Un décret listant l’ensemble des endroits concernés doit paraître mardi, a-t-il précisé.? Conformément aux directives gouvernementales, et pour protéger au mieux les clients et les collaborateurs, le port du masque sera obligatoire à partir du lundi 20 juillet dans l’ensemble des magasins des grandes enseignes alimentaires. pic.twitter.com/Z3n6a3yOkv
— Fédération du Commerce et de la Distribution (@FCDfrance) July 17, 2020
Dès lundi, le port du masque sera obligatoire dans les lieux clos comme l’a annoncé @JeanCastex. Cela concerne les commerces, établissements recevant du public, marchés couverts, banques...
— Olivier Véran (@olivierveran) July 18, 2020
Gestes barrières et dépistage restent essentiels pour lutter efficacement contre le virus.
"Depuis une semaine, on en vend une dizaine de boîtes par jour"
Globalement, la mesure est "très bien acceptée", remarque Éric Heresco, directeur de supermarché à Paris, au micro de France 3 Paris Île-de-France. "Mais certaines personnes s’emportent très vite, disant que c’est des foutaises, et qu’ils ne voient aucun intérêt à porter le masque", poursuit-il. "D’autant que les pouvoirs publics nous ont dit au départ que c’était inutile, puis sont revenus dessus, et aujourd’hui nous imposent le port du masque".Depuis une semaine, les commerçants qui proposent des masques à la vente ont noté une hausse de la demande. "Il y a 15 jours, on n’en vendait plus", constate-t-on dans un autre supermarché de la capitale. "Depuis une semaine, on en vend une dizaine de boîtes par jour".