Des écoles fermées et des rentrées décalées à cause du Covid-19

Aussitôt ouvertes, aussitôt fermées. En Île-de-France, 9 écoles qui avaient ouverts leurs portes la semaine dernière ont dû les refermer suite à des suspicions de covid ou des cas avérés. Tour d'horizon.

 

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A Elancourt dans les Yvelines, la petite école maternelle Willy Brandt est restée porte close ce matin pour la vingtaine d’enfants accueillie depuis jeudi. Un élève de 4 ans a présenté des signes de fièvre modérée ce week-end. "L’enfant avait 38,1° de température. Cela nous a mis en alerte et nous avons déclenché le dispositif", explique Jean-Michel Fourgous, le maire LR d’Elancourt. Sitôt ouvert, l’établissement a donc dû fermer en attendant les résultats du test du petit garçon et de sa famille. Comme à l’école élémentaire de la Villedieu où un adulte a présenté de la fièvre samedi. "C’est le principe de précaution qui prévaut. Même si ce n’est pas simple et très coûteux de rouvrir et de refermer", précise le premier édile de la ville. Un principe de précaution également appliqué dans deux écoles maternelles de Joinville-le-Pont dans le Val-de-Marne alors que deux agents ont été testés positifs au Covid-19 suite au dépistage de 110 personnes volontaires. 58 enfants voient ainsi leur rentrée reportée.
 

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A la Celle-Saint-Cloud, pas de fermeture d’écoles mais la mise en quarantaine de deux enfants issus de la même fratrie et scolarisés à l’école élémentaire Pierre et Marie Curie et à l’école maternelle Louis Pasteur. Ils sont considérés comme des "cas contacts" potentiels, leur père ayant présenté des symptômes de la maladie. Une nouvelle qui a provoqué des inquiétudes chez les enseignants qui ont eu une réunion avec l'inspection académique. "Les collègues sont assez désemparés, reconnaît Bertrand Mesure, secrétaire du syndicat SNUIPP dans les Yvelines. La situation la plus confortable aurait été de fermer mais cela ne résout pas le problème sur la durée. Car dès qu’un enfant va avoir un nez qui coule, une petite toux, des symptômes particulièrement fréquents en ce moment avec les pollens, dès qu’il va dépasser les 37,8 de température, c’est-à-dire pas grand-chose, on va se retrouver dans ces situations difficiles."
 

"Des ordres et des contre-ordres"

Les décisions d'ouvrir, de fermer ou de placer en quarantaine sont laissées à l’appréciation de l’Agence régionale de santé (ARS) et des communes. Pas toujours facile de les prendre comme l’explique Eric Tondu, le maire de la petite commune de Maulette (Yvelines). Signataire il y a trois semaines d’une tribune plaidant pour le report de la rentrée avec 300 autres maires d’Ile-de-France, il avoue s'être senti bien seul la semaine dernière. "Mon école devait rouvrir jeudi dernier mais la rentrée a été décalée, le temps de connaître le résultat du test PCR de la responsable périscolaire." Malade, cette agent de la ville avait été en contact avec tout le personnel éducatif pour préparer la reprise. "Le souci que nous avons eu, c’est que l’Académie a insisté pour que nous prenions au moins en charge les enfants des personnels prioritaires. Or, ce n’était pas possible. Il a donc fallu que l’on s’arrange avec le maire de la commune voisine de Houdan. Ça a été une vraie galère." Finalement, la responsable périscolaire n’était atteinte que d’une laryngite : l’école a pu rouvrir ce matin pour 25 enfants sur les 130 qui y sont habituellement scolarisés. "On voit bien que tout est fait dans l’urgence. Avec des ordres et des contre-ordres, et des injonctions contradictoires. Ça nous demande beaucoup de travail pour finalement peu d’enfants accueillis. Ça fait prendre des risques à tout le monde pour pas grand-chose. Sans compter le coût pour une petite commune comme la nôtre car il faut faire passer tous les jours une entreprise de nettoyage."
 

A Massy dans l’Essonne, le maire UDI reconnaît lui aussi des débuts tâtonnants. Après la découverte d’un cas de covid à l’école Rosa Parks mercredi, une femme de ménage et deux animateurs ont été placés en quarantaine. Tout l’établissement a dû être désinfecté. La rentrée a pu se dérouler sans problèmes ce lundi. "On ouvre les écoles car c’est nécessaire mais on ne prend pas de risques. On va voir comment ça se passe progressivement, indique Nicolas Samsoen. Il est cependant important que nous gardions une posture calme. Des cas de Covid, on en aura d’autres. A chaque fois, on appellera l’ARS, on désinfectera et on redémarrera. »
En France, sur 40 000 écoles rouvertes, 70 ont dû fermer depuis la semaine dernière comme l’a indiqué ce matin le ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse, Jean-Michel Blanquer. "C'est d'abord l'illustration du fait que nous sommes stricts, a expliqué le ministre, invité de RTL. C'est tout simplement de la prudence à chaque fois et l'application du protocole sanitaire strict", a-t-il tenu à préciser. 
 
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