La femme dont le corps avait été retrouvé sans tête ni mains en 2011 à Villebon-sur-Yvette, dans l'Essonne a été identifiée. Son mari est mis en examen
L'histoire est saisissante.
En décembre 2011, le corps d'une femme d'une quarantaine d'année est découvert, par des voisins, en train de brûler à proximité d'une voie ferrée à Villebon-sur-Yvette, dans l'Essonne. L'autopsie et les investigations ne permettent pas de l'identifier, mais il est établi qu'elle était âgée d'une quarantaine d'années, qu'elle mesurait entre 1,55 et 1,63 mètre, chaussait du 35, et avait eu au moins un enfant.
Elle portait une chaîne argentée autour du cou, et un legging bleu marine.
Grâce aux progrès des recherches ADN, les enquêteurs parviennent à exploiter une trace découverte sur la scène du crime, ce qu'ils n'avaient pas été en mesure de faire en 2011. Elle les conduit au mari, connu de la justice entre autres pour des infractions routières, mais dont ils ignorent alors qu'il était le mari de la victime.
Ca n'est que face à lui, en l'interrogeant, que les policiers découvrent alors que cet homme était marié avec leur victime sans tête à l'époque des faits, et qu'il n'avait jamais signalé la disparition de sa femme.
La famille de cette dernière avait, elle, bien évidemment signalé la disparition, mais le lien n'avait pas été fait avec ce corps sans tête.
Aujourd'hui, le mari nie toute implication dans la mort de sa femme. Selon ses avocats, le mariage entre leur client et la victime ne datait que de quelques mois et était "blanc". Il s'agissait d'un arrangement pour que celle-ci obtienne des papiers.
"Ils se disputaient beaucoup, ils ne s'entendaient pas. Elle lui avait dit, quelques semaines plus tôt, qu'elle partait à l'étranger avec un autre homme, c'est pour cela qu'il ne s'est pas inquiété de ne pas avoir de nouvelles", a affirmé l'un des deux avocats du mari, Me Takhedmit.