La Fnaut, fédération nationale des associations des usagers des transports, a annoncé jeudi qu'elle allait se porter partie civile. Elle souhaite, grâce a cette démarche, avoir accès aux dossiers au sujet de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge.
La principale fédération d'usagers des transports, la Fnaut, va se porter partie civile dans le cadre de l'enquête sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) du 12 juillet, qui a fait six morts, a-t-elle annoncé jeudi.
"Contrairement à d'autres, nous nous sommes abstenus de tout commentaire ou hypothèse sur les causes de l'accident de Brétigny", a expliqué son président Jean Sivardière, "car nous n'avons pas d'information précise".
Or cette initiative nous "permettra d'avoir accès aux éléments techniques et juridiques du dossier et d'être associés au déroulement de l'instruction. Nous pourrons ainsi nous montrer vigilants sur le respect de la sécurité des voyageurs", a-t-il ajouté.
"La sécurité reste quelque chose de très délicat", a rappelé M. Sivardière, qui estime qu'"il ne faut pas tirer de conclusions hâtives", dans un contexte où, selon lui, la sécurité ferroviaire s'est globalement améliorée au cours des dix dernières années.
La Fnaut (Fédération nationale des associations d'usagers des transports), association de consommateurs agréée par l'Etat, revendique 50.000 adhérents dans toute la France.
Elle s'était déjà portée partie civile dans plusieurs cas d'accidents graves de transports, tels que l'incendie du tunnel du Mont-Blanc (Haute-Savoie) qui avait
fait 39 morts en 1999 ou la catastrophe aérienne de Charm el-Cheikh (Egypte) en 2004, dans laquelle 134 Français avaient péri.
Une information judiciaire pour homicides et blessures involontaires sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge a été ouverte mercredi. L'enquête a été confiée à trois juges d'instruction qui vont se concentrer sur les raisons du basculement d'une éclisse (pièce d'acier de dix kilos reliant deux rails) très probablement à l'origine du drame.