Une association de victimes de la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge (Essonne) demande à la justice que la SNCF prenne en charge une partie des coûts de procédure, afin de lutter "à armes égales" dans ce dossier complexe de plusieurs milliers de pages.
"Je veux tenter de jouer mon rôle: lire le dossier, le comprendre, le synthétiser" a expliqué devant le juge des référés d'Evry Me Gérard Chemla, l'avocat de l'association "Entraide et défense des victimes de la catastrophe de Brétigny".
"La moitié" des "15.000 à 20.000 pages" de la procédure est consacrée à "des éléments extrêmement complexes sur le réseau SNCF et la maintenance de ce réseau", insiste-t-il, affirmant ne pas avoir le temps ni les moyens de s'y consacrer.
"Je comprends extrêmement bien la demande", "mais il n'appartient pas malheureusement au juge des référés de venir palier cette carence", a estimé Me Antonin Lévy, l'avocat de SNCF Réseau, ex-RFF, en charge de la gestion de l'infrastructure ferroviaire. C'est selon lui "au législateur de "modifier les textes à l'avenir".
Me Benjamin Van Gaver, l'avocat de SNCF Mobilités, responsable de l'exploitation des trains, a rappelé que "3,5 millions d'eurosont déjà été versés aux victimes dans le cadre de la responsabilité civile et que plus de 55% d'entre elles avaient "été définitivement indemnisées".
"Dans ces indemnités sont prévues les frais pour les avocats, pour les médecins experts".