Carrefour prévoit un vaste plan de départs volontaires, ses sièges en Essonne concernés

Le groupe, qui veut réduire ses coûts, prévoit jusqu’à près de 1000 départs volontaires au niveau national. Carrefour a deux sièges en Essonne : l’un à Massy, l’autre à Evry.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Carrefour, qui présentait ce lundi à ses partenaires sociaux une "nouvelle organisation des sièges en France", a confirmé un vaste plan de départs volontaires. Au total, jusqu'à "979 départs seraient susceptibles d'intervenir", a annoncé le groupe, qui a précisé que "ces départs ne concerneront que les salariés des sièges à l'exclusion de ceux des magasins ou entrepôts".

Deux des trois sièges de Carrefour en France se trouvent en Île-de-France : l’un à Massy, et l’autre à Evry. Le troisième se situe à Mondeville, dans le Calvados. Environ 7 000 personnes travaillent dans les sièges du distributeur, selon les différentes sources interrogées par l'AFP. D’après le groupe, ces départs "ne pourront intervenir que sur la base du strict volontariat, et dans le cadre d'un accompagnement social de qualité".

Le média spécialisé La Lettre A avait déjà révélé fin mai qu'"un millier de postes" étaient "ciblés sur le seul périmètre France du groupe". Mi-juin, la CFDT avait indiqué que "les premiers départs sur la base du volontariat pourraient avoir lieu fin août, voire bien avant pour les salariés produisant un CDI vers l'extérieur".

La politique sociale de Carrefour pointée du doigt par les syndicats

Cette annonce s'inscrit dans le cadre d’un plan stratégique à horizon 2026 porté par Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour. En novembre 2022, il avait annoncé un nouveau plan d'"économies de coûts" de 4 milliards d'euros passant notamment par "des réductions d'effectifs significatives dans chacun" des sièges européens. Alexandre Bompard avait alors estimé que Carrefour devait être "plus performant" et avait besoin d'un "choc de simplification".

La politique sociale du groupe depuis l'arrivée à sa tête d'Alexandre Bompard est très critiquée par les organisations syndicales représentant les salariés du distributeur. La CFDT estime que les effectifs de Carrefour en France ont fondu de 30 000 personnes depuis 2018, passant de 115 000 à 85 000. Les syndicats accusent Alexandre Bompard d'être l'artisan, avec le passage de nombreux commerces en location-gérance, d'une casse sociale à bas bruit. Dans cette forme de franchise, Carrefour reste propriétaire du fonds de commerce mais externalise la gérance du magasin.

Lors de l'assemblée générale du groupe en mai dernier, les actionnaires du distributeur avaient été environ 40% à contester la rémunération d'Alexandre Bompard pour 2022 et 2023. Sa rémunération, qui pourrait aller jusqu'à 9 millions d'euros annuels selon la CGT, a toutefois bien été entérinée.

En 2022, Carrefour - deuxième distributeur en France, derrière les indépendants E.Leclerc - a réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 16% à 90,8 milliards d'euros, et un bénéfice net bondissant à 1,35 milliard d'euros, soit 26% de mieux que l'année précédente.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information