Modèle inédit de la grande distribution, le magasin-entrepôt américain Costco a ouvert ses portes ce matin à Villebon-sur-Yvette en Essonne.
Le magasin a ouvert ses portes très tôt ce jeudi matin. Les premiers clients étaient au rendez-vous. Pour y accéder ils se sont acquittés d'un abonnement de 36 euros par an, c'est la condition imposée par ce nouveau type de commerce qui débarque dans l'Hexagone. Les clients ont pu arpenter les 13.750 mètres carré du géant américain.
Ici les rayons ne sont pas tout à fait comme les autres : pas de vente au détail, les produits sont vendus sur palette et en très grande quantité. Nous sommes dans un entrepôt. Les acheteurs pourront trouver 3.800 références, soit 20 fois moins qu'en grandes surfaces et surtout des tarifs inférieurs de 15 à 20%. Les articles sont variés et loin d'un magasin classique : produit de la vie quotidienne, ameublement mais aussi scooter ou scaphandre!
#Comment réagira la clientèle française?
C'est le premier magasin sur le territoire. Un véritable pari mais qui a pourtant déjà fait ses preuves dans onze pays. Pour l'instant 15.000 adhésions ont été enregistrées, c'est deux fois moins que ce qui était prévu. Gary Swindells reste confiant. "Ce qui arrive, c'est que les Français ont besoin de voir avant de s'abonner. (...) Mais on n'est pas inquiet, on va atteindre nos objectifs, même si ce sera peut-être un peu plus long que prévu", déclare le PDG.#Comment réagit la concurrence ?
Face à l'arrivée de ce mastondonte de la grande distribution, la concurrence oscille entre méfiance et sérénité. Les commerces des alentours ont bien sûr vu cette installation d'un mauvais oeil. Certains distributeurs français ont multiplié les recours en justice pour retarder au maximum cette ouverture. Ils ont gagné 2 ans.D'autres, comme Lidl, sont moins inquiets. Selon Michel Biero, son gérant en France "Prendre un abonnement pour aller faire ses courses, ce n'est pas du tout dans les habitudes des Français". Le dirigeant a néanmoins pris sa carte de membre "pour voir".
"Avec un seul magasin, l'effet sur la concurrence restera limité à un niveau local. La prise de parts de marché sera sans doute plus sensible sur un Metro que sur un Carrefour", nuance Matthias Berahya-Lazarus, PDG de Bonial et expert distribution. "Mais les distributeurs raisonnent à long terme: si Costco se développe en France à plus grande échelle, il peut faire pas mal de dégâts", ajoute-t-il.