Pour la gauche, conserver l'Essonne dimanche 29 mars, sera très compliqué, voire mission impossible. Seules les divisions ou les inimitiés internes de la droite pourraient le permettre. Mais ce sont surtout les abstentionnistes qui feront la décision.
Tout un symbole: à Evry, la ville du premier ministre Manuel Valls, le second tour sera un duel entre le Parti Socialiste (41,8%) et le Front National (20,49).
Dans le département, dimanche soir 22 mars, la droite républicaine a fait la course en tête dans 9 cantons sur 21. La gauche PS et ses alliés se maintiennent dans 17 cantons.
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##fr3r_https_disabled##Le Front national, présent dans 8 cantons sur 21 au second tour est également en ballottage face à la gauche à Ris-Orangis et face à la droite, à Corbeil Essonnes, où il devance la droite (26,63% contre 23,86%).
"Ca va être âpre, ça va être rude, mais rien n'est joué", a réagi le président PS sortant du conseil général Jérôme Guedj.
L'ancien député, "frondeur" du PS, dominant le scrutin à Massy avec 40,01% des voix, joue son fauteuil de président de l'assemblée départementale face à son meilleur ennemi le maire UMP de Draveil Georges Tron, arrivé en tête dans son canton avec 37,68% des suffrages. Si l'on s'en tenait à la totalisation des voix, comme indicateur du rapport de forces droite/gauche, la droite en Essonne pèse plus de 58% au soir de ce premier tour. Mais peut-on vraiment additionner les voix du Front National à celles de la droite républicaine. Les choses, sans doute ne sont pas aussi simples.
La situation en Essonne est si incertaine, si peu lisible à l'avance, que l'on peut être certains d'assister tout au long de la semaine, à une bataille acharnée pour convaincre les abstentionnistes d'aller voter dimanche 29 mars.
Ces dernières semaines, la campagne dans le département, a tourné à l'affrontement personnel entre les deux chefs de file départementaux UMP (Georges Tron) et PS (Jérôme Guedj), passant même par une visite, le même jour, de Nicolas Sarkozy et de Manuel Valls. Toutes les conditions restent réunies ici (divisions dans les deux camps, fortes inimitiés) pour qu'en effet la batille soit "âpre et rude".