Le Premier ministre Édouard Philippe s'est rendu mardi matin dans la 9e circonscription de l'Essonne pour soutenir la candidate investie par La République en Marche (REM) Marie Guévenoux, ancienne juppéiste comme lui.
Arrivée très nettement en tête dans cette circonscription détenue par l'ex-ministre PS Thierry Mandon, qui ne se représentait pas, Marie Guévenoux a remporté 35,1% des suffrages. Elle est arrivée loin devant son adversaire au second tour, Véronique Carantois (LR, 17,04%), la candidate de La France insoumise (13,51%) et le candidat socialiste Romain Colas, ex-suppléant de Thierry Mandon, (12,95%) qui a siégé à l'Assemblée quand ce dernier était nommé au gouvernement.
Je connais @EPhilippePM depuis quinze ans, je l'apprécie beaucoup humainement comme politiquement. Merci à lui pour sa visite ! #REM pic.twitter.com/UKt9P5JhIL
— Marie Guévenoux (@mguevenoux) 13 juin 2017
Marie Guévenoux, 40 ans, avait pris la tête en 2003 des Jeunes UMP lorsqu'Alain Juppé dirigeait le parti. Elle fut l'un de ses soutiens actifs puis celui de François Fillon après sa victoire à la primaire de la droite. Elle s'en était éloigné après l'affaire des emplois présumés fictifs pour rejoindre le camp Macron.
Cet après midi, l'adversaire de Marie Guévenoux, Véronique Carantois, candidate investie par Les Républicains dont le Premier Ministre était membre et par l'UDI, nous adresse ce communiqué dans lequel elle regrette cette visite de soutien du Premier ministre et où elle explique pourquoi:
Le communiqué de Véronique Carantois
Je regrette la venue, ce matin, du premier ministre Edouard Philippe, venu soutenir la candidate en marche dans ma circonscription. Je le connais bien et depuis très longtemps. Nous avons mené de nombreux combats politiques ensemble.Je constate, qu’En Marche, nous parle de modernisation et de moralisation de la vie politique ainsi que d’exemplarité. Ces paroles sont pourtant bien différentes de la réalité.
La candidate En Marche dans la 9ème circonscription de l’Essonne est parachutée du 16ème arrondissement de Paris depuis 4 semaines. Elle découvre notre territoire et ses habitants.
Elle a été payée par les équipes de François Fillon, jusqu’au 2ème tour des élections présidentielles tout en travaillant pour Emmanuel Macron. Cela ne lui a pas, semble-t-il, posé de problème de conscience…
Essonnienne, chef d’une petite entreprise, élue pendant 11 ans conseillère régionale d’île de France, je connais bien notre territoire et les problèmes que nous y rencontrons.