L'un des deux suspects a été remis en liberté, l'autre va probablement être mis en examen
Les gardes à vue des deux hommes interpellés samedi après-midi dans le cadre de l'enquête sur les quatre meurtres dans l'Essonne, ont été prolongées de 24 heures.
Le principal suspect dans l'affaire des meurtres en série dans l'Essonne va "probablement"
être mis en examen lundi après-midi par une juge d'instruction d'Evry, a annoncé son avocat.
L'homme était en garde à vue depuis samedi après-midi à la PJ de Versailles, après avoir été interpellé dans l'Essonne dans le cadre de l' enquête sur quatre meurtres commis en l'espace de cinq mois dans ce département.
Agé d'une trentaine d'années, l'homme "est calme et coopère", a assuré son avocat,
parlant d'une "personnalité extrêmement complexe et fragile", qui "a eu une histoire
très chaotique".
Le deuxième homme qui était en garde à vue depuis samedi à Versailles dans cette affaire a finalement été remis en liberté dimanche soir.
Des policiers avaient mené,dimanche soir, de nouvelles perquisitions dans l'Essonne au domicile et chez les parents du principal suspect.
Comme celles conduites samedi, ces nouvelles perquisitions se déroulaient à Draveil, au domicile de l'homme en garde à vue depuis samedi, et chez ses parents dans la commune mitoyenne de Ris-Orangis, ainsi que dans un box où a été retrouvée samedi une moto.
Dans cette enquête hors normes mobilisant des centaines de policiers, le SRPJ de Versailles tente d'identifier le ou les auteurs de quatre homicides, sans lien apparent mais commis avec la même arme dans un rayon de dix kilomètres dans l'Essonne, en novembre 2011, février, mars et avril 2012.
Le premier des deux gardés à vue est un homme d'une trentaine d'années "connu pour des violences" et "psychologiquement très fragile", selon des sources proches de l'enquête. Il a été arrêté "grâce au signalement de la moto" qui aurait servi lors de certains homicides.
"Je le voyais parfois en vélo, dans sa voiturette sans permis, mais jamais en moto", a témoigné Mamadou Diakité, le gardien de l'immeuble. "On m'avait dit de me méfier de lui car il aurait des armes, mais je ne l'ai jamais vu avec une arme", a encore dit le gardien.
La police a également mis la main dans un box sur une moto Suzuki modèle GSX-R bleue et blanche ressemblant en tous points au descriptif très précis de celle qu'elle recherchait dans le cadre d'un appel à témoins.
Un casque et un blouson correspondant à des descriptions de témoins ont également été retrouvés dans le box, ainsi qu'un "holster" (étui d'arme) vide.
En revanche, aucune arme n'a été retrouvée.
Les enquêteurs agissent sur commission rogatoire de deux juges d'instruction d'Evry.