Les agressions sexuelles ont été reconnues, pas les viols: un policier accusé de multiples abus sexuels par sa belle-fille lorsqu'elle était mineure a été condamné mardi à sept ans de prison par la cour d'assises de l'Essonne.
La cour n'a pas suivi les réquisitions de l'avocate générale, qui avait demandé dix ans d'emprisonnement pour viols et atteintes sexuelles à l'issue de son procès à huis clos. La condamnation pour agression sexuelle de ce policier de 43 ans exerçant dans l'Essonne a été assortie d'une obligation de suivi socio-judiciaire de deux ans, et d'une inscription au fichier des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS).
Sa belle-fille, aujourd'hui âgée de 23 ans, l'accusait de plusieurs viols et agressions sexuelles, commis à partir de ses 8 ou 9 ans et jusqu'à ses 19 ans. Elle avait porté plainte en 2014. Selon elle, son beau-père avait profité à plusieurs reprises de l'absence de sa mère, qui travaillait la nuit, pour abuser d'elle ou la violer, la plupart du temps en la forçant à ingurgiter un cocktail d'alcool et de médicaments.
Devant les enquêteurs, la mère avait décrit le policier comme un homme violent et alcoolique. Face à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), l'accusé avait lui nié en bloc, évoquant un complot fomenté par la mère et sa fille. "Elle est reconnue comme victime, pour elle, c'est l'essentiel", a déclaré Atika Chellat, l'avocate de la jeune femme. Le policier a dix jours pour faire appel de sa condamnation. Selon son avocat, Johnson Mapang, il n'a pas encore pris de décision sur ce point.