Serge Poinsot, le maire (LR) de Vigneux-sur-Seine (Essonne) avait été mis en examen et écroué en juillet dans une enquête sur des soupçons de corruption d'élus d'Île-de-France par des acteurs du bâtiment.
"Je veux pouvoir me consacrer pleinement et entièrement à ma défense. Il s'agit là d'un devoir de responsabilité vis-à-vis de mes administrés et du bon fonctionnement des services municipaux", a-t-il écrit dans sa lettre de démission adressée à la préfecture, citée dans un communiqué de la mairie. Le conseil municipal de Vigneux-sur-Seine (Essonne) devrait se réunir samedi 13 octobre prochain pour élire le successeur de Serge Poinsot.
Maire depuis 2001 de cette commune de 30.000 habitants, l'édile a été mis en examen fin juillet pour "corruption par personne investie d'un mandat électif", "blanchiment de fraude fiscale" et "corruption passive à titre habituel" et placé en détention provisoire.
Huit mis en examen dans ce dossier
Ces soupçons de corruption, qui touchent d'autres élus ou ex-élus de banlieue parisienne, trouvent leur origine dans l'enquête sur le train de vie du préfet proche de la droite Alain Gardère. Soupçonné d'avoir bénéficié d'avantages en nature contre services rendus lorsqu'il était préfet délégué à la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget entre 2012 et 2014 et lorsqu'il dirigeait le Conseil national des activités privées de sécurité (Cnaps), entre 2014 et 2016, l'instance qui délivre des agréments dans ce secteur, il a été mis en examen en janvier et juillet 2016.Avec Serge Poinsot, huit personnes sont mises en examen dans cette enquête. Outre le préfet et son directeur de cabinet au Cnaps, un ancien policier, le maire LR d'Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne) Jean-François Oneto a été mis en examen en janvier 2017 pour prise illégale d'intérêts, corruption passive, recel d'abus de biens sociaux et détournements de fonds publics.