La dernière version de la loi S.R.U (loi Solidarité et Renouvellement Urbain) impose désormais aux communes d'avoir sur leur territoire 25% de logements sociaux . Pour y parvenir, Verrières-le-Buisson, dans l'Essonne, pourrait devoir détruire une zone industrielle qui emploie plus de 500 personnes
A Verrières-le-Buisson, dans l'Essonne, ville plutôt résidentielle de moyenne couronne francilienne, au sud de Paris, les logements sociaux représentent aujourd'hui 18,5 % de l'habitat dans la commune.
C'est bien, mais c'est insuffisant au regard des obligations que la loi S.R.U prévoit en Ile-de-France. Pour respecter cette loi, la commune devrait compter 25% de logements sociaux. Et la même loi a fixé une date limite pour que les communes se mettent en conformité : 2025.
Si en 2025, Verrières-le-Buisson n'atteint pas ce chiffre, elle devra alors payer plus de 500 000 euros de pénalités.
500 emplois
Alors Thomas Joly, le maire (Divers droite) de Verrières et son conseil municipal se demandent comment parvenir à un tel chiffre sur le territoire d'une commune déja largement bâtie, comme la plupart des communes d'Ile-de-France. Le maire vient de mettre à l'étude et au vote du conseil municipal 6 hypothèses de lieux où pourraient être construits ces logements.
Mais l'hypothèse la plus solide, la plus réalisable, concerne une zone de 9 hectares ... sur laquelle est actuellement installée une zone industrielle qui génère aujourd'hui plus de 500 emplois. Autant dire que l'idée fait bondir chefs d'entreprises, salariés et habitants de la commune. La question posée par Verrières-le-Buisson aujourd'hui, c'est : " faudra-t-il désormais choisir entre des emplois et des logements sociaux.
Reportage Antoine Marguet et Yoann Dorion