Pour pallier le manque de logements adaptés, le gouvernement veut favoriser l'accueil de réfugiés chez des particuliers. A Villiers-sur-Orge, dans l'Essonne, une famille a déjà sauté le pas.
Hadjo partage la vie de la famille Julliard depuis deux mois. Ce réfugié soudanais de 27 ans a fui le conflit au Darfour en 2012. Après plusieurs mois d'attente, il a obtenu l'asile en mars dernier, mais n'avait aucune solution d'hébergement. La famille a donc pris la décision d'héberger un réfugié il y a an, en voyant la détresse des migrants."Ce n'était pas possible de ne pas faire quelque chose, vu le nombre de personnes qui étaient en difficulté", explique Anne-Caroline. "Cette histoire là qui nous arrive à nous montre que c'est facile et que c'est faisable."
Le dispositif Elan du Samu social
Au Soudan, Hadjo était professeur de mathématiques. A Paris, il a pu reprendre des études à l'université. Ici, chez les Julliard, il se sent en confiance. "Tout se passe bien, la ville est très très calme, très bien pour lire et étudier", confie-t-il.La famille Julliard et Hadjo ont été mis en contact grâce au dispositif Elan du Samu social de Paris. L'accueil est prévu pour une durée de trois mois à un an. L'association accompagne les familles et les réfugiés dans leur démarche d'insertion professionnelle.
Le gouvernement a lancé cet été un appel à projet aux associations pour favoriser l'hébergement citoyen. En Île-de-France, on estime à 250 le nombre de familles ayant déjà franchi le pas.