Trafic routier, trafic aérien… L’organisme de surveillance explique que le confinement a permis une amélioration importante de la qualité de l’air. L’association note tout de même un impact moindre pour les particules PM10, issues entre autres de l’agriculture.
Après près de deux mois de confinement, la qualité de l’air s’est largement améliorée en Île-de-France selon Airparif. Dans un bilan publié ce vendredi 15 mai, l’association agréée par le ministère de l'Environnement pour la surveillance de la qualité de l'air en région parisienne, explique en effet que la pollution a chuté. Mais cette tendance est plus ou moins forte selon le type de particules en question.
D’un côté, l’organisme met en avant "une amélioration conséquente de la qualité de l’air pour des polluants réglementés", comme le dioxyde d’azote, en majorité issus du trafic. Ce type de pollution a chuté de 20 à 35%, selon les semaines. La baisse atteint même 50% le long des routes.Évaluation de l’impact sur la pollution aux particules en #ÎledeFrance pendant le #confinement : ↘ de -7% des particules (PM10 et PM2.5)
— Airparif (@Airparif) May 15, 2020
↘ -30% des particules ultrafines (PUF) #Pollution #Covid19
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Autre phénomène : Airparif souligne une baisse de 30% des concentrations de particules ultrafines (PUF), dont la taille est inférieure à 100 nanomètres, du 16 février au 18 avril. Ce type de pollution provient du trafic routier, mais également du trafic aérien. "Cette baisse est encore plus importante sur la gamme des particules ultrafines les plus petites, à savoir inférieure à 20 nanomètres, avec une baisse de l’ordre de 50% entre les deux périodes", précise l’association.Cette baisse est encore plus importante sur la gamme des particules ultrafines les plus petites
Une pollution toujours importante issue de l’agriculture et du chauffage
Mais du côté des particules PM10, inférieures à 10 micromètres, la chute est bien moins spectaculaire. "L’impact est moindre", explique l’organisme, avec une diminution de 7% entre le 17 mars et le 27 avril. Airparif pointe une "influence forte de conditions météorologiques défavorables", mais aussi "des sources d’émissions plus nombreuses", "pas seulement locales". Chauffage (dont chauffage au bois), chantiers, transferts de pollution, réactions chimiques dans l’atmosphère… L’association met surtout en évidence un "impact important de l’agriculture".Une analyse de la composition chimique des particules, menée lors de l’épisode de pollution du 28 mars, révèle en effet des concentrations importantes d’"aérosols inorganiques secondaires, dont l’agriculture contribue à la formation".