Quand les notes de Gustav Mahler rencontrent les mots de Delphine de Vigan...
Mardi 9 mai, l'Orchestre National d'Île-de-France a rendez-vous avec Mahler dans la magnifique salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris pour une Cinquième Symphonie exceptionnelle.
De cette oeuvre, beaucoup connaissent l'Adagietto rendu célèbre grâce au chef d'oeuvre de Visconti "Mort à Venise".
Grand maître du romantisme, Mahler livre avec la Symphonie n°5, une partition sombre et dramatique. Une impressionnante sonnerie de trompette ouvre le premier mouvement, véritable marche funèbre d'une puissance terrifiante. Mais cette oeuvre est aussi une victoire sur la mort, celle du compositeur qui survécut à une hémorragie peu de temps avant de l'écrire.
Par les sublimes mélodies qu'il imagine, Mahler réussit à donner aux instruments le pouvoir expressif d'une voix humaine.
Et une autre voix humaine résonnera ce soir-là parmi les 90 musiciens : celle de Delphine de Vigan. L'écrivaine sera sur scène pour partager avec le public les émotions que cette symphonie de Mahler fait naître en elle.
"Depuis que j'écris, au-delà des sentiments, déclare-telle, je cherche à nommer les sensations. Trouver le mot juste...la note juste. Ecrire sur la Cinquième Symphonie de Gustav Mahler, c'est tenter de dire l'émotion, l'empreinte que la musique laisse dans notre mémoire et notre corps. C'est chercher à comprendre pourquoi une oeuvre composée il y a plus d'un siècle traverse le temps et continue de nous raconter une histoire."
La soirée promet beaucoup d'émotion...
Pour des raisons de santé, Case Scaglione a été contraint d'annuler sa participation à ce concert. Il est remplacé par Eugène Tzigane.